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Article sur www.cafepedagogique.net du 30/09/2010 : Près de 9 000 postes supprimés dans le primaire, 5 000 dans le secondaire

Mercredi 29 septembre, le ministère a communiqué la répartition des 16 000 postes supprimés en 2011. L'école primaire est violemment touchée. Le conseil des ministres du mercredi 29 septembre a adopté des prévisions d'emploi pour 2011. Ce sont près de 32 000 postes qui seront supprimés dans la Fonction publique, la moitié relevant de l'éducation nationale. Le ministère de l'éducation nationale a communiqué la répartition sectorielle. 8 967 postes disparaîtront au primaire, 4 800 dans le secondaire, 600 dans l'administration et 1633 dans le privé sous contrat. Le ministère ne nous a pas donné les raisons qui motivent cette répartition.

 

Ces disparitions de postes sont à comparer à l'évolution du nombre d'élèves.

Selon les prévisions de l'éducation nationale (lesquelles prennent en compte des décisions de gestion comme la part des enfants scolarisés avant 3 ans), il devrait y avoir 63 400 élèves supplémentaires à la rentrée 2011, soit 1 500 de plus au primaire et 61 900 au secondaire. Plus d'élèves, moins de professeurs, la rentrée 2011 promet des difficultés.

 

Comment le ministère pourra-t-il faire face ?

Jusque là il avait grignoté les postes à la marge, par exemple chez les stagiaires pour cette rentrée. En 2011 il sera obligé de réduire le nombre d'enseignants devant élèves. Dans le primaire, les postes supprimés pourront partiellement être trouvés en diminuant le taux de scolarisation avant 3 ans, chez les Rased et les remplaçants. Mais il faudra forcément supprimer des postes "ordinaires" et donc fermer des classes et augmenter le nombre d'élèves par classe. Dans le secondaire, il faut s'attendre à une réduction de l'offre d'enseignement (disparition d'options, regroupements rendus possibles par la réforme du lycée) et à une nette augmentation du nombre d'élèves par classe, alors même que les classes françaises sont déjà bien chargées.

 

Interrogé par le Café, Sébastien Sihr, voit dans la décision ministérielle "un tournant historique". "Jamais on a eu une telle suppression de postes dans  toute l'histoire de l'école primaire", nous confie-t-il. Ces dernières années l'augmentation du nombre d'élèves avait été accompagnée de la hausse du nombre de postes au primaire. Pour lui c'est "un mauvais signal" qui est envoyé aux enseignants alors même que le dernier rapport de l'inspection montre qu'il faudrait les mobiliser. "Les plus engagés risquent de baisser les bras" craint-il.

 



30/09/2010
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