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Revue de presse : Article dans L'Express du 07/06/2010 : Chatel réfléchit aux rythmes scolaires... sans parents d'élèves ni syndicats

Semaine de 4 ou 5 jours, vacances d'été raccourcies, journées de cours repensées : les 27 membres de la commission vont se pencher "à froid et sans tabou" sur la question délicate du temps scolaire.

Il y a de tout, parmi les membre du comité de pilotage de la Conférence nationale sur les rythmes scolaires que vient d'installer Luc Chatel. Un ancien recteur (Christian Forestier, son président), un haut fonctionnaire européen (Odile Quintin, co-présidente), un spécialiste de la violence scolaire (Eric Debarbieux), un ancien ex-secrétaire d'Etat à la Jeunesse et aux Sports (Roger Bambuck). Et même, un cadre dirigeant à la SNCF (Claude Solard), la présidente du Centre des monuments nationaux (Isabelle Lemesle) ou un directeur de Sciences Po parallèlement responsable des études à l'Institut Montaigne (Laurent Bigorgne). En tout, 27 personnes, issues de tous les champs, y compris économique et touristique, puisque, comme l'a souligné le ministre de l'Education nationale "aujourd'hui, l'école rythme toute la société".

Issues de tous les champs, ou presque. Car on note deux absents de poids dans la composition de ce groupe d'experts : les représentants des parents d'élèves, pourtant très actifs sur le sujet, la FCPE notamment, et les syndicats d'enseignants, principaux concernés après les élèves eux-mêmes. "Si on invitait les parents, il fallait convier les syndicats et aussi les représentants lycéens et alors, on passait à 100 membres..." indique-t-on dans l'entourage du ministre. Comprenez : ça plombait les débats.

Les conclusions seront rendues lorsqu'elles seront prêtes...

Le temps, pourtant, ne presse pas. Chargée de réfléchir à la manière de réorganiser l'année scolaire dans son ensemble - un jeune de 15 ans suit 1147 heures de cours par an, contre 965 en moyenne dans l'ensemble des pays de l'OCDE, mais durant une période plus courte - la commission se dit prête à envisager toutes les solutions, sans tabou. Et l'échéancier fixé est souple : les conclusions seront rendues lorsqu'elles seront prêtes... Les premières pistes de travail sont attendues pour le premier trimestre 2011, pas avant. Les propositions opérationnelles, pas avant les vacances d'été 2011. Si changement il y a, il ne débutera pas avant longtemps. De surcroît, le calendrier scolaire est déjà fixé pour trois ans.

Cela laisse le temps de la réflexion "à froid", et même, de l'expérimentation. Déjà, à la rentrée prochaine, une centaine de collèges et lycées s'essaieront à un nouveau rythme scolaire avec cours le matin et sports l'après-midi. Dans l'académie d'Aix-Marseille, la méthode Freinet appliquée au collège et au lycée est testée. Elle propose des "plans de travail" modulables selon le rythme de chaque élève. Dans l'Académie de Nice, une classe de 6e expérimente aussi une nouvelle organisation du temps scolaire, avec des sessions de cours d'1 h 30 et des après-midi consacrés en priorité aux arts et aux sports. En plus de voyages d'étude à l'étranger, la commission se penchera sur les diverses expérimentations déjà menées.

Par Laurence Debril



07/06/2010
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