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Revue de presse : Article dans Le Figaro du 11/02/2011 : «Plus de 197.000 enfants handicapés vont à l'école»

INTERVIEW - Marie-Anne Monchamp veut une étude sur l'effet de leur scolarisation, six ans après le vote de la loi.

 

Six ans après le vote de la loi sur le handicap, Marie-Anne Montchamp, secrétaire d'État auprès de la ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale, détaille sa lettre de mission.

 

LE FIGARO. - Quel bilan peut-on tirer de la loi du 11 février 2005?

Marie-Anne MONTCHAMP. - La volonté était de changer le regard sur nos concitoyens handicapés, avec la scolarisation des enfants handicapés, la mise en accessibilité ou l'insertion des handicapés dans la vie professionnelle. On a aussi reconnu le handicap psychique. Aujourd'hui, je pense que l'on peut dire que notre regard a changé. Il reste encore beaucoup à faire.

 

La loi de 2005 a rendu possible la scolarisation des enfants handicapés, mais les associations se plaignent du manque d'assistants de vie scolaire.

Aujourd'hui 197.000 enfants handicapés sont scolarisés, alors qu'ils étaient 133.000 à la rentrée 2004. Je souhaite que soit menée une étude sur les effets sur le milieu scolaire de l'arrivée d'enfants handicapés dans l'école de la République. Par ailleurs, le président de la République devrait s'exprimer plus concrètement sur le sujet lors de la prochaine conférence sur le handicap en juin. Nous sommes dans la montée en charge et devons travailler sur le sujet délicat des assistants de vie scolaire. Outre les profils différents, on peut imaginer des durées d'accompagnement différentes par le même AVS en fonction de la situation de l'enfant.

 

Un autre aspect de la loi était l'introduction d'un quota de 6% d'emplois de personnes handicapés. Là encore, il y a du chemin…

C'est exact, mais la situation est diverse suivant les secteurs. Des étapes importantes ont été franchies dans la fonction publique, nous pouvons encore progresser. C'est le sens de la circulaire qu'a signée le premier ministre en décembre et qui comprend, pour chaque ministère, des plans pluriannuels opposables de recrutements de personnes handicapées avec des objectifs chiffrés jusqu'au 31 décembre 2012. Nous devons aller plus loin pour les recrutements dans le secteur hospitalier et dans les collectivités locales. Dans le privé, la situation est contrastée. Le choix de laisser sur le bord de la route des personnes handicapées coûte cher. C'est aussi une perte de chance collective.

 

Vous êtes en négociation sur le projet de décret de la loi réformant l'attribution de l'allocation adulte handicapé (AAH), qui concerne 800.000 personnes pour 7 milliards d'euros.

Il faut d'abord rappeler que le gouvernement tient l'objectif fixé par le président de la République d'une revalorisation de 25% de l'AAH sur la durée du quinquennat. La loi portant réforme de l'AAH a réduit notamment de cinq ans à un ou deux ans le délai de révision des paramètres pour l'attribution de cette allocation. La question reste de savoir qui est concerné par ces contrôles plus fréquents. Nous veillons à ce que la concertation permanente se poursuive avec les associations de personnes handicapées.

 

Par Aude Seres



11/02/2011
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