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Revue de presse : Article dans Le Figaro du 24/01/2012 : Handicap : la formation professionnelle est prioritaire

Une étude publiée par 20 Minutes montre que si la loi de 2005 a amélioré la scolarisation des enfants handicapés, des progrès restent à faire pour leur insertion sur le marché du travail.

Du mieux à l'école, mais un fossé encore profond avec le monde de l'entreprise. Les familles d'enfants handicapés, sous l'égide de la Fnaseph (Fédération nationale des associations au service des élèves présentant une situation de handicap) organise mercredi à l'université Paris Dauphine, un Grenelle de la scolarisation et de la formation professionnelle des jeunes handicapés. L'objectif : dresser un état des lieux de la loi du 11 février 2005 et proposer des pistes d'amélioration possibles. Mais aussi et surtout sensibiliser les candidats à quelques mois de la Présidentielle de 2012. Une étude commandée pour l'occasion et publiée ce matin dans le gratuit 20 Minutes montre que 67 % des Français souhaitent que la thématique soit au cœur des débats.

Une meilleure sensibilisation

Premier point positif, l'étude révèle également une grosse surprise selon la fédération : «les Français considèrent maintenant que le handicap à l'école, c'est normal», expliquait ce matin sur Europe 1 Sophie Cluzel, sa présidente. 84 % des personnes interrogées estiment ainsi que la place des enfants n'est pas dans un centre spécialisé. C'est ensuite que le problème se complique. Beaucoup de personnes handicapées se retrouvent sans emploi. Et lorsqu'elles accèdent au monde du travail, elles restent souvent sous payées. «Il reste beaucoup de chemin à parcourir pour améliorer l'insertion», poursuit Sophie Cluzel.

 

65 % des sondés affirment que les élèves handicapés n'ont pas les mêmes possibilités que les valides d'accéder aux formations qui leur plaisent et 73 % qu'ils n'ont pas les même chances de prendre une place dans le monde du travail. «Il faut améliorer la formation professionnelle en amont du marché du travail pour permettre leur accès à l'emploi», affirme la présidente de la fédération. Pour elle, cette avancée n'est possible que par «des actions qui permettront un meilleur maillage des dispositifs de formation professionnelle». Les Français ne croient pas non plus à un alourdissement de la réglementation, mais davantage à la sensibilisation. 98 % estiment que les professeurs devraient suivre des modules pour accueillir les jeunes handicapés.

 

Enfin, près de la moitié des sondés jugent que les entreprises devraient aussi être mieux sensibilisées. «Si nous nous battons pour que nos jeunes puissent grandir à l'école, il faut qu'ils puissent grandir en société et donc avoir un travail», conclut Sophie Cluzel. À bon entendeur.

 

Par Anne-Hélène Pommier



27/01/2012
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