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Revue de presse : Article dans Le Monde du 07/12/2010 : Les goûters et petits déjeuners des enfants sont trop gras et trop sucrés

Les céréales du petit déjeuner et les biscuits du quatre-heures : des plaisirs coupables, mais également dangereux, à trop fortes doses, pour l'alimentation des enfants. Dans une étude publiée mardi 7 décembre consacrée à l'obésité infantile, l'UFC-Que Choisir met en garde contre un repas du matin "majoritairement déséquilibré".

Le petit déjeuner traditionnel à base de pain "est devenu largement minoritaire" et "fait place à des céréales généralement trop sucrées, détaille le sondage de l'association de consommateurs, qui a étudié les habitudes alimentaires de 340 familles. Il en ressort que le petit déjeuner des jeunes Français serait composé à 55 % de produits sucrés ou gras en 2010, contre 47 % en 2006.

Le goûter serait lui encore plus mal dosé : "la part de produits trop riches progresse considérablement, passant de 51 % à 64 % [entre 2006 et 2010], notamment du fait de la forte progression des biscuits dans leurs versions les plus sucrées, des viennoiseries et des gâteaux", souligne l'UFC-Que Choisir.

 

LES PUBLICITÉS DE L'INDUSTRIE AGROALIMENTAIRE MISES EN CAUSE

 

Pour l'institut, la raison de ces mauvaises habitudes alimentaires est simple : ces produits sont "les plus présents dans les publicités diffusées dans les créneaux enfants. (...) Quatre publicités alimentaires destinées aux enfants sur cinq portent sur des produits trop gras ou sucrés. Le résultat de ce torrent publicitaire est sans appel : l'alimentation déséquilibrée inonde, aujourd'hui plus qu'hier, les placards et les cartables."

L'UFC-Que Choisir explique cette situation par l'augmentation des budgets télévisés des industries alimentaires, qui "ont repris leur progression" en 2009 et 2010, après une baisse en 2008 du fait de la crise économique. "Sur l'ensemble des programmes destinés aux enfants, nous avons comptabilisé 80 % de spots pour des produits trop riches", indique l'association.

Elle accuse les professionnels de ne pas avoir tenu leur engagement d'améliorer la qualité nutritionnelle du modèle alimentaire que les publicités promeuvent auprès des enfants : "Ce constat criant de l'échec de l'autorégulation est d'autant plus alarmant que l'obésité et le diabète ont continué à augmenter en France, et que les annonces officielles successives de mesures strictes n'ont jamais été suivies d'effet. Alors que la loi de santé publique prévue pour 2009 se fait toujours attendre, l'UFC-Que Choisir demande aujourd'hui au nouveau ministre de la santé, Xavier Bertrand, de présenter au plus vite un projet de loi".

 

Mais l'institut évoque également les habitudes prises par les parents et les bambins, avec notamment l'omniprésence de produits "trop riches en sucre ou matières grasses" mis dans les cartables avant de partir à l'école. "Ces en-cas sans intérêt nutritionnel se composent principalement de confiseries (33 %), de viennoiseries et de gâteaux (24 %), ainsi que de biscuits gras ou sucrés (16 %) promus à la télévision", précise l'UFC-Que choisir.

 

Le Monde avec AFP



07/12/2010
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