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Revue de presse : Article dans Le Parisien du 05/04/2011 : Colère dans les écoles

Après la Nuit pour l’école publique de vendredi, parents d’élèves et enseignants maintiennent la pression. Ils s’opposent aux 77 suppressions de postes prévues dans le 1er degré à la rentrée.

 

Cinq écoles mobilisées dans le XIIIe arrondissement et une autre occupée dans le XIXe en fin de semaine dernière… Après la confirmation de la suppression de 77 postes dans le 1er degré à la prochaine rentrée, la colère grandit et la mobilisation continue. Car le nombre d’enfants, lui, ne va pas baisser. Un peu plus de 550 élèves supplémentaires sont attendus sur les bancs des écoles maternelles et primaires de la capitale.

Une équation que dénoncent parents et syndicats d’enseignants

Après un mouvement d’occupation de 22 écoles la semaine dernière (principalement dans le XIIIe, mais aussi dans le XXe et le XIIe), la FCPE (Fédération des conseils de parents d’élèves, majoritaire) a appelé les familles à participer à la Nuit pour l’école publique, une opération organisée vendredi dernier dans cinq écoles du XIIIe représentant une trentaine d’écoles mobilisées. « Plusieurs centaines de parents ont ainsi manifesté leur colère contre la casse du système éducatif », explique Kaïss Idriss, vice-président de la FCPE. Les parents de l’école Simon-Bolivar (XIXe) se sont également mobilisés pour demander l’annulation de fermetures de classes dans l’école élémentaire. « Il est urgent de sortir de l’analyse purement comptable des fermetures de classes », estiment-ils.

 

C’est l’avenir des Réseaux d’aide spécialisée pour les enfants en difficulté (Rased) qui inquiète le Snuipp, le syndicat majoritaire de l’enseignement du 1er degré. « On veut les transformer en pompiers de l’échec scolaire. Les missions des maîtres spécialisés se limiteront au conseil et à l’accompagnement des équipes pédagogiques au détriment de l’aide personnalisée », regrette Jérôme Lambert, secrétaire départemental du Snuipp.

 

De son côté, Gérard Duthy, inspecteur d’académie chargé du 1er degré, estime que ces mesures ne devraient pas affecter le bon fonctionnement des écoles. « Les suppressions de postes ont affecté en priorité les intervenants de langue vivante, car aujourd’hui les enseignants sont en mesure d’assurer cet enseignement. » Reste la suppression de 58 postes de professeurs des écoles remplaçants. « Le nombre de professeurs stagiaires passera de 378 à 65 à la prochaine rentrée, ce qui ne nécessite plus un volant de remplaçants aussi important. Quant aux suppressions de postes dans les Rased, Paris a encore largement les moyens de répondre aux difficultés spécifiques relevant des approches spécialisées », explique Gérard Duthy.

 

Syndicats d’enseignants et parents d’élèves veulent continuer à maintenir la pression. Ce matin, les parents occuperont le bureau du directeur des écoles de la place Jeanne-d’Arc (XIIIe) pour obtenir une ouverture de classe et le maintien d’un poste de psychologue. D’autres actions auront lieu d’ici juin, où les derniers réajustements seront adoptés. L’inspection académique promet de régler la quasi-totalité des cas à la fin de l’année scolaire « pour que la rentrée se déroule dans de bonnes conditions »

CHRISTINE HENRY



05/04/2011
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