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Revue de presse : Article dans Le Parisien du 07/04/2011 : Profs et parents craignent des classes surchargées

Autant de classes mais davantage d’élèves en primaire, près de cent professeurs en moins dans le secondaire : la rentrée prochaine s’annonce délicate en Essonne.

 

«La situation de l’Education en Essonne n’a jamais été aussi dramatique. » Alain Goiny, secrétaire départemental du syndicat d’enseignants FSU, s’alarme. « C’est un point de vue de plus en plus répandu », confirme Nicolas Morvan, représentant du syndicat de professeurs Snes. Suppressions de postes, sureffectif, remplacements…

 

Ce soir, un rassemblement est prévu à 17 heures devant les locaux de l’inspection d’académie, à Evry.

A 18 heures doit se tenir un CDEN (conseil départemental de l’Education nationale). « C’est une sorte de dernière chance pour obtenir des ouvertures de classes ou des postes supplémentaires », éclaire un spécialiste du dossier. « Depuis 1990, le département possède l’un des taux d’encadrement les plus faibles de toute la France. Et dans ce domaine, l’académie de Versailles, dont nous dépendons, est la pire du pays », estime Alain Goiny.

95 postes supprimés en septembre dans le secondaire

Dans le primaire, 66 postes d’enseignants vont être supprimés et 82 créés. Par ailleurs, 20 ouvertures et 37 fermetures sont encore en balance. Donc au total, on s’oriente vers une stagnation du nombre de classes en primaire mais, dans le même temps, 1500 nouveaux élèves vont être accueillis… Conjointement, 12 animateurs soutiens et 10 Rased (réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficulté), intervenant principalement dans les zones d’éducation prioritaire (ZEP), vont passer à la trappe. « S’attaquer aux ZEP, là où les enfants ont le plus besoin d’aide, c’est catastrophique », juge Alain Goiny.

 

Le secondaire (collège et lycée) n’est pas épargné : 95 postes de professeurs vont disparaître en septembre. Ils sont répartis dans les 140 établissements du département. « A cela s’ajoute le problème des stagiaires lancés dans le grand bain sans formation. On a vu le résultat cette année... » déplore Nicolas Morvan.

 

Face à ces griefs, l’inspection d’académie reste mesurée. « Des ajustements demeurent possibles jusqu’à la rentrée. Il reste deux rendez-vous, en juin et en septembre, pour affiner selon les effectifs des établissements. Quant à la manifestation, nous recevrons les délégations qui en font la demande », assure l’inspecteur d’académie, Christian Wassenberg. La liste promet d’être longue.

 

Ce soir, à 20 heures, débat à la mairie de Viry sur : « L’école publique a-t-elle un avenir? ». A 20 heures, 21, rue Maurice-Sabatier. Entrée libre.

 

JULIEN HEYLIGEN



07/04/2011
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