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Revue de presse : Article dans Le Parisien du 18/01/2013 : Gennevilliers - Rythmes scolaires : une seule ville prête pour la rentrée 2013

Le retour à la semaine de quatre jours et demi en septembre prochain est loin de faire l’unanimité dans le département.

Qui ira à l’école le mercredi matin en septembre prochain? Apparemment pas grand monde. Seule la commune d’Issy-les-Moulineaux se dit prête à changer les rythmes scolaires à la rentrée 2013. Sceaux, qui devait lui emboîter le pas, n’a pas encore pris sa décision définitive. Et, pour les trente-quatre autres villes du département, il faudra attendre septembre 2014.

Il faut dire que la réforme a du mal à passer, tant du côté des enseignants — une partie d’entre eux faisaient grève hier à Levallois, Asnières, Gennevilliers et Nanterre — que du côté des parents. « En maternelle, je ne vois vraiment pas l’intérêt de faire venir les enfants le mercredi matin en plus », estime Véronique, Levalloisienne et maman d’un petit garçon de 4 ans. « Le rythme scolaire n’est pas le rythme familial, souligne pour sa part Denis, instituteur en CE 2. Et la vraie question qui n’a toujours pas été posée est celle des programmes. Cette réforme ne tient absolument pas compte de l’avis des enseignants. »

Un coût financier supplémentaire pour les villes

Il est vrai que la concertation commence à peine. Alors même que la réforme nécessite une orchestration de tous les services (municipaux, Education nationale, associatifs…) et des différents personnels prenant en charge les enfants pendant la journée, mais aussi une réorganisation des activités culturelles et sportives proposées jusqu’à présent le mercredi matin. Elle exige aussi et surtout un accueil plus large des enfants après l’école, et éventuellement à la cantine le mercredi midi, ce qui représentera un coût financier supplémentaire pour les municipalités.

Les grandes orientations de cette réforme ont été présentées avant Noël par le directeur académique des services de l’Education nationale, Edouard Rosselet, aux maires et adjoints en charge des affaires scolaires. Une réunion animée au cours de laquelle il a rappelé que la mise en route de ces nouveaux rythmes pour la rentrée 2013 était la priorité, et que le report sur 2014 devait rester l’exception… Tout en reconnaissant la difficulté pour les communes de cette mise en œuvre. Les villes devront lui remettre leurs propositions de nouvel emploi du temps, et la date effective, avant le 1er mars. A Nanterre, par exemple, rien n’est décidé et aucune hypothèse n’est privilégiée, assure Zaccharia Ben Amar (PS), adjoint au maire en charge de l’Education. Seule certitude : « Fin janvier, je proposerai au bureau municipal de revoir les rythmes scolaires pour la rentrée 2014 », déclare l’élu. La municipalité veut se donner un an et demi pour organiser le nouvel emploi du temps.

Idem à Malakoff. « Nous souhaitons d’abord organiser une grande concertation avec les enseignants, les parents, les directeurs d’école, mais aussi le personnel communal, explique Catherine Margaté, maire PCF de la ville. Cette réforme va dépendre directement des moyens financiers des communes avec pour seule conséquence davantage d’inégalités territoriales. » A la PEEP, on aurait également préféré une application plus souple et plus décentralisée : « Les conditions de mise en œuvre dépendent des municipalités. Imposer les mêmes règles pour tous est dangereux », estime le secrétaire départemental de la PEEP.

Anne-Sophie Damecour et Florence Hubin



21/01/2013
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