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La réforme de l’école voulue par l’Etat inquiète de nombreux élus. S’ils ne sont pas forcément contre, ils veulent du temps et plus de moyens.

La mise en place de la réforme des rythmes scolaires, marquant le retour à la semaine de quatre jours et demi pour les 85300 écoliers oisiens du primaire, constitue l’un des défis majeurs pour les communes du département dans les prochaines semaines. Nombre de maires profitent de leurs traditionnelles cérémonies des vœux pour faire part de leurs inquiétudes sur le sujet. Se faisant leur porte-parole, le député UMP Jean-François Mancel vient de demander au ministre de l’Education de reporter la publication du décret sur cette modification des rythmes scolaires.

L’Etat devra mettre la main à la poche pour convaincre

Cette réorganisation, censée être plus adaptée au rythme de l’enfant et favoriser ainsi ses apprentissages, aura un impact évident sur la vie des familles mais aussi sur le fonctionnement global de la cité : les services périscolaires mais aussi les transports et les activités associatives, qu’elles soient sportives, culturelles ou cultuelles.

Faire face à cette réforme se rapproche, en effet, du périlleux exercice d’une équation à plusieurs inconnues pour les communes : faut-il rétablir la demi-journée de cours supplémentaire le samedi ou le mercredi matin ? Quel service d’accueil mettre en place alors que la journée de cours sera raccourcie ? Sera-t-il nécessaire d’instaurer un service de cantine supplémentaire ? Est-il possible de se lancer dès septembre prochain ou vaut-il mieux attendre 2014 ? Et surtout, à quel coût ? Le gouvernement s’est engagé à octroyer 50 € par enfant pour les communes entrant dans la danse dès 2013. Nombre d’élus jugent déjà que le compte n’y est pas.

CORINNE FOURCIN