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Revue de presse : Article dans Le Parisien du 18/04/2011 : A Montreuil, les livres sont en libre circulation

L’opération s’appelle Bouq’lib’ et se répand déjà dans les quartiers de Montreuil. On peut emprunter librement et gratuitement des livres disséminés un peu partout dans la ville.

 

Sur le comptoir de la boulangerie, une pile de livres a trouvé sa place entre la caisse et les chouquettes. Des romans, des recueils de poèmes, des livres pour enfants, on peut aussi en trouver chez le boucher, ou encore étalés sur une table pliante à la terrasse d’un bar. A Montreuil, les livres, à l’instar des vélos, circulent librement, s’empruntent et se rendent gratuitement dans toute la ville.

 

Le dispositif a été mis en place au début du mois et, en l’espace d’une dizaine jours, un millier d’ouvrages se sonr mis à se balader de main en main. « Les gens jouent le jeu. C’est amusant », apprécie la boulangère de la rue Pasteur. Plus loin, devant le café Vane Day Bar, en face de la caserne de pompiers, un homme a fait son choix : « Je vais prendre ceux-là », dit-il en montrant deux livres. Quand il les aura lus, d’ici six mois au maximum, il devra les déposer dans l’un des lieux partenaires de l’opération.

 

« Et s’il ne le rend pas, c’est tant pis pour nous. Un livre, c’est fait pour être lu et circuler de maison en maison, de main en main et de tête à tête ! » sourit Anne Dunoyer, l’instigatrice de Bouq’lib’, qui espère fédérer le plus grand nombre possible de lieux adhérents. Ceux que l’on fréquente tous les jours, les commerces de proximité, comme ceux qui offrent déjà des rendez-vous culturels : des antennes de quartier, le Théâtre Berthelot, l’association Comme vous émoi, la maison populaire, la maison des femmes sont déjà dans la boucle de Bouq’lib’. « Nous espérons rallier le cinéma le Méliès à notre cause », poursuit Anne Dunoyer, qui souhaite s’adresser à tous les Montreuillois. « Il ne faut pas trop avoir d’a priori. A l’antenne de quartier de Bel-Air, j’avais mis des livres de science-fiction en pensant : Le public est jeune, c’est ce qu’il aime. Et une gamine de 15 ans m’a demandé un Balzac que, heureusement, j’avais en stock ! » s’amuse-t-elle.

 

Les livres ne sont pas triés. Il y a un peu de tout, partout. « On les présente comme ils nous arrivent. C’est le jeu », poursuit la militante de Bouq’lib’, qui tient désormais un stand tous les samedis de 11 heures à 13 heures devant le café Vane Day Bar pour récupérer les livres. Ceux qui sont empruntés de-ci de-là, comme ceux que vous aurez décidé de faire sortir de votre bibliothèque pour les mettre en libre circulation et faire partager vos lectures.

 

MARIE-PIERRE BOLOGNA

 



18/04/2011
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