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Revue de presse : Article dans Le Point du 03/09/2011 : Rentrée scolaire, pas de bla-bla, soyons sérieux

La rentrée scolaire 2011 "techniquement réussie" voulue par le ministre de l'Éducation Luc Chatel inspire les internautes du Point.fr, qui centrent le débat sur l'importance décisive de l'éducation dans la construction d'une société.

"Un système onéreux, irrationnel et inefficace" (voyonsvoir)

Réductions de postes, heures supplémentaires pour les enseignants, les lecteurs ne sont pas tous d'accord avec les nouveaux ajustements prévus par l'Éducation nationale pour la rentrée 2011. "Voilà un ministère à réformer de haut en bas, où il faut serrer la vis et supprimer le gras dans les personnels administratifs et les détachements. Alors, on pourra peut-être donner des moyens convenables aux profs et réduire à de plus justes proportions cet énorme budget très mal employé", écrit Petitmalin qui rejoint ainsi l'avis de nelson36, pour qui "c'est dans les pléthoriques services du ministère qu'il faudrait tailler les effectifs, et rémunérer ainsi un peu mieux les professeurs", lesquels, rappelle-t-il, "font le réel boulot face aux élèves".

 

Les "vrais problèmes"

Pour Champagnac, la suppression des postes d'enseignants, "même si c'est triste", n'est que l'arbre qui cache la forêt : "Depuis des décennies, les enseignants et leurs syndicats exigent plus de moyens, au lieu de s'attaquer à nos vrais problèmes : remise à plat des programmes, autorisation des redoublements, baisse du pouvoir des parents d'élèves et des syndicats." Une idée partagée par destartin, qui remet en cause l'évolution de la formation des professeurs : "Les enseignants du primaire ne sont plus formés pour structurer le savoir, enseigner un savoir de fond, expliquer les choses en profondeur, relier les connaissances entre elles", ce qui donne lieu à un enseignement "parcellaire, fragmenté, superficiel".

 

"Les premiers lésés sont les élèves" (Grosgâteau)

"La destruction de l'éducation républicaine est en route depuis 30 ans." Miecke affirme ainsi ce que beaucoup disent. La cause ? La "généralisation de la connaissance et des diplômes", gage d'égalité et de réussite sociale pour tous, dont il déplore l'échec "pour les élèves aux diplômes dévalués, pour les profs aux cours disqualifiés par un diplôme acquis d'avance, pour les entreprises qui doivent intégrer des jeunes inadaptés à l'exigence...". Un constat amer pour de nombreux internautes dont Grosgâteau, qui se désole de l'image aujourd'hui véhiculée par l'école, celle d'un "nivellement par le bas et d'une politique de l'échec, quel que soit le bord", pointant ses lourdes conséquences : "Les premiers lésés sont les élèves dont les programmes sont chaque année plus allégés et, pourtant, de plus en plus rarement achevés, et avec des résultats en baisse constante. Les seconds sont les enseignants, étiquetés comme des incapables et fainéants, toujours en première ligne pour se faire lapider en cas de problème."

 

"La formation, l'indispensable investissement de la nation" (amer)

Les internautes sont unanimes : l'instruction de tous est le fondement de tout. Ainsi, pour amer : "La formation est le principal, l'indispensable, investissement de la nation, celui qui doit le plus compter. Une éducation en déclin est l'assurance d'un pays qui sombre." C'est d'ailleurs pour cette raison qu'il pense, comme d'autres, que les économies ne doivent pas être cherchées dans une réduction de la rémunération des enseignants : "Les profs devraient gagner beaucoup plus, non pas sur un critère de mérite ou que sais-je, mais par pragmatisme : il faut attirer des excellents éléments dans la filière pour assurer notre avenir collectif." Et G.Lascombes d'ajouter : "On oublie bien trop souvent que l'école, de la maternelle aux études supérieures, est le futur moteur de la croissance. Sans connaissance, sans éducation : pas de recherche, pas d'innovation, pas de progrès technique." Il précise qu'outre cet aspect, important, l'école joue également un rôle social.

 

Il est contre-productif de "déstabiliser les enseignants et les parents à chaque veille de rentrée" (Capito)

Pour beaucoup de commentateurs, "ce n'est pas en dénigrant sans arrêt le système éducatif français qu'on le fera évoluer" (did), ni en "déstabilisant les enseignants et les parents, à chaque veille de rentrée" (Capito), et encore moins en se contentant d'une "indignation bruyante et stérile une fois l'orage passé" (Grosgâteau). Il est temps, soulignent les commentaires, de comprendre que "tout le monde doit y mettre du sien pour que ça marche", parents d'élèves compris, qui doivent "accompagner et soutenir leurs propres enfants dans leur scolarité".

 

Par Elodie Bousquet, pour l'équipe de modération



04/09/2011
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