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Revue de presse : Article dans Le Point du 11/10/2010 : ÉCLAIRAGE - Le service minimum d'accueil dans les écoles, entre réalité et fiction

Mardi encore, des écoliers et leurs parents devraient se retrouver dans l'embarras, sans solution de garde, alors que plus d'un quart des enseignants du primaire (27,17 % selon le ministère) envisagent de participer à la nouvelle journée d'action contre la réforme des retraites. Pourtant, la loi du 20 août 2008 prévoit que les communes assurent l'accueil de tous les enfants scolarisés. Toutefois, la mise en oeuvre de ce service minimum d'accueil demeure toujours problématique, en particulier dans les villes.

 

Selon Pierre-Yves Jardel, président du groupe de travail sur l'éducation à l'Association des maires de France, la question a en effet été plus facile à régler dans les communes rurales. "Nous avons toujours un taux de grévistes nettement moins élevé et la proximité entre parents et enseignants facilite la recherche de compromis", estime l'édile d'Orbais-l'Abbaye, dans la Marne, qui compte un peu moins de 600 habitants. "En revanche, dans les villes, quand le mouvement touche non seulement les enseignants, mais aussi le personnel communal, la mise en place d'un service minimum d'accueil des enfants peut devenir extrêmement compliquée", souligne-t-il.

 

Question de sécurité

Ainsi, la ville d'Istres dans les Bouches-du-Rhône annonce, lundi, noir sur blanc, sur son site internet qu'elle n'organisera pas de service d'accueil dans les écoles mardi. La municipalité assure, en effet, ne pas pouvoir connaître l'effectif des grévistes au sein du personnel municipal et ne s'estime donc pas en mesure de garantir la sécurité des enfants. De même, la Ville de Paris a jugé, lundi, qu'elle ne pourrait assurer le service minimum d'accueil que dans 130 écoles sur les 423 établissements présentant plus de 25 % d'enseignants grévistes. Quatre-vingt-une écoles de la capitale, affichant 100 % de grévistes, demeureront même fermées.

Deux ans après la promulgation de la loi, le service minimum d'accueil s'apparente donc toujours à une grande loterie pour les parents. Selon leur commune de résidence et le taux de grévistes, certains en bénéficieront, d'autres pas...

 

Par Chloé Durand-Parenti



12/10/2010
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