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Revue de presse : Article dans Le Point du 20/09/2011 : La pression scolaire au menu de la journée du refus de l'échec des élèves

Les effets pervers de la pression scolaire sur les élèves des milieux populaires et leurs familles seront au coeur de la journée du refus de l'échec scolaire organisée mercredi par l'association Afev, qui plaide pour un rapport "plus détendu et positif" aux apprentissages.

 

Il s'agit de la 4ème édition de cette manifestation préparée principalement par l'Association de la fondation étudiante pour la ville (Afev) qui regroupe plus de 7.000 étudiants apportant du soutien scolaire à autant d'enfants.

 

Après avoir souligné l'an dernier les souffrances et le mal-être des élèves de familles populaires, plus prononcés en France qu'ailleurs, et lancé un "Appel à la suppression des notes à l'école élémentaire", l'Afev se penche cette année sur "les familles face à la pression scolaire".

Avec ses étudiants qui interviennent au sein même des familles populaires, l'Afev y constate "des tensions parfois extrêmement fortes provoquées par l'angoisse scolaire", notamment autour de la question des notes.

 

Si la "course à l'armement scolaire" qui existe aujourd'hui en France, avec "stratégies individuelles de cours particuliers et de stages de pré-rentrée", révèle "une angoisse généralisée par rapport à l'école, tous milieux sociaux confondus", les "grands perdants" en sont les milieux populaires, a expliqué à l'AFP le directeur général de l'Afev, Christophe Paris.

Certaines familles se sentent en effet "démunies face aux difficultés rencontrées par leur enfant, en manque de légitimité pour interpeller l'école, ou ne savent tout simplement pas comment trouver les recours (internes ou externes) pour prendre en charge ces difficultés".

 

Paradoxalement, ajoute M. Paris, les enquêtes révèlent "une confiance très forte des milieux populaires dans l'école et les enseignants, mais cela peut renforcer le sentiment que les enfants n'y arriveront pas, car ils se disent +c'est de ma faute+".

 

Or la France, où quelque 180.000 jeunes sortent chaque année du système éducatif sans diplôme, produit "un échec scolaire massif" et la lutte contre cet échec "devient l'un des enjeux majeurs en matière de politique éducative", souligne l'association.

 

Il faut donc "un rapport plus détendu, plus positif aux apprentissages", plaide M. Paris, afin que les enfants aient davantage confiance en eux-mêmes.

C'est la condition selon lui pour que la France, où "la tradition historique est tournée vers la sélection des élites", s'adapte à l'enjeu nouveau qui est de "former l'ensemble des enfants jusqu'à un niveau minimal" de connaissances.

 

Ces différentes problématiques seront au centre de débats organisés mercredi dans une quinzaine de villes dont Bordeaux, Chambéry, Dunkerque, La Rochelle, Marseille, Nantes, Perpignan, Poitiers, Toulouse...

 

A Paris, le psychiatre et psychanalyste Boris Cyrulnik, parrain de l'édition 2011, participera dans l'après-midi à un débat, retransmis sur www.curiosphere.tv, la "web TV" de France Télévisions.

L'Afev va aussi publier mercredi son traditionnel baromètre du rapport à l'école des enfants de quartiers populaires, auquel s'ajoutera pour la première fois une enquête réalisée auprès de leurs parents.

 

Selon l'enquête "Pisa" de l'OCDE, la proportion des élèves de 15 ans les plus en difficulté en "compréhension de l'écrit" est passée au cours des années 2000 de 15% à 20%, et la France est l'un des pays de l'OCDE qui corrige le moins par l'école les inégalités sociales.

Selon le ministre Luc Chatel, c'est en "personnalisant" les parcours des élèves que l'on "réduira les inégalités".

 

AFP



22/09/2011
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