ALPE74140

ALPE74140

Revue de presse : Article dans Le Point du 24/01/2012 : Garde d'enfants : un business porteur pour les agences spécialisées

Une nourrice toute la nuit à domicile, une nurse anglophone pour initier les bambins à la langue de Shakespeare, une perle rare sélectionnée par une "chasseuse de nounous" : les agences de garde d'enfants, qui pullulent, rivalisent d'idées pour se différencier.

 

"Trouver une nounou a été un enfer", se souvient Karine Touitou. Pour garder son fils, cette hôtesse de l'air basée à Nice, a cherché en vain une assistante maternelle acceptant les horaires décalés.

 

Après "avoir eu beaucoup de chance" d'obtenir une place en crèche, elle s'est tournée vers Yoopala, une agence de baby-sitting, pour s'occuper de lui jusqu'à ses retours parfois tardifs.

 

"C'était une solution très rassurante car en cas de problème avec la baby-sitter, l'agence s'engage à la remplacer dans les 48 heures", souligne-t-elle.

 

Surfant sur des besoins croissants, qui s'expliquent notamment par le manque de places en crèche, les sociétés comme celle-là sont désormais légion.

 

Selon l'Agence nationale des services à la personne, plus de 3.700 entreprises proposent aujourd'hui de la garde d'enfants de plus de 3 ans contre 2.380 il y a trois ans. Et l'activité tire la croissance du secteur.

 

"Nos agences doublent chaque année leur volume d'activité", témoigne Thierry Rein, président de Family Sphere, qui se présente comme le réseau leader de la garde d'enfants. Le groupe a démarré en 2004 avec 15 agences et en compte désormais 80.

 

En plus de trouver les nounous, "on facilite la vie des parents en s'occupant de tout l'administratif et de la gestion des ressources humaines", dit-il.

 

La prestation a un coût : un forfait compris entre 80 et 120 euros par an, et des tarifs horaires d'environ 20 euros, auxquels il faut déduire une aide de la CAF et un crédit d'impôt.

 

Des demandes de plus en plus ciblées

 

"Nous faisons du sur-mesure en nous adaptant aux exigences et aux besoins des parents", assure Thierry Rein, insistant aussi sur "des critères de sélection très pointus".

 

C'est avec un processus de recrutement extrêmement poussé que Jeanne Coignard entend se différencier. Cette mère de famille a créé en 2006 l'agence Les enfants de Jeanne, comparable à un cabinet de chasseur de têtes spécialisé dans la nounou "haut de gamme".

 

La sélection, qu'elle qualifie de "parcours du combattant", passe par la vérification de leur formation professionnelle, expérience et connaissances pratiques. Température du bain, nombre de cuillères de lait dans un biberon de 180 ml, principaux risques dans une maison... La future nourrice doit être incollable.

 

"Sur trente candidatures, seule une sera retenue", indique Jeanne Coignard.

 

Coût du service (sans options) : 400 euros par an après crédit d'impôt.

 

Pour se distinguer, d'autres agences s'adaptent à des demandes de plus en plus ciblées. Peu après la naissance de son fils, épuisée par des nuits trop courtes, Caroline Boudet s'est "offert" auprès de l'agence Babychou les services d'une nounou pour s'occuper de lui lors de ses réveils nocturnes.

 

"Elle dormait sur un lit, à côté de Paul", raconte Caroline, qui a dû débourser 80 euros pour 9 heures de présence.

 

"C'était un peu comme un cadeau qu'on se faisait, à la place d'un week-end ou d'un restaurant", lance-t-elle.

 

D'autres agences proposent les services de baby-sitters anglophones, dès le plus jeune âge.

"Nous croulons sous les demandes", assure Caroline Benoît-Levy, fondatrice de Babylangues, pionnière en la matière.

 

"Nous avons des appels de mamans enceintes, qui veulent réserver une nounou pour la rentrée prochaine !", dit-elle. Pour s'offrir les services de ces étudiant(e)s anglophones, il faut compter environ 1,50 euro de plus par heure que pour une garde habituelle.

 

AFP



26/01/2012
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 93 autres membres