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Revue de presse : Article dans Les Echos du 21/08/2012 : La revalorisation de l'allocation de rentrée scolaire apporte un peu d'air à 2,8 millions de familles

L'allocation de rentrée scolaire augmente cette année de 25 %. Les associations réclament d'autres aménagements.

Comme chaque année fin août, l'allocation de rentrée scolaire (ARS) est versée ce matin afin d'aider les familles modestes à acheter le matériel scolaire nécessaire à leurs enfants.

 

Conformément aux promesses de campagne, cette aide est revalorisée de 25 % dès cette année. C'est un coup de pouce de 400 millions d'euros pour les ménages modestes.

 

Près de 3 millions de familles sont concernées, «  dont beaucoup de familles monoparentales  », précise Dominique Bertinotti, ministre déléguée à la Famille. Et d'ajouter que « cela représente une augmentation de 70 à 80 euros, ce qui est important pour des familles qui quelquefois ont des budgets serrés, où l'on compte à 30 euros près à la fin du mois ». A titre d'exemple, cette année, la somme de 356,20 euros sera versée aux familles concernées ayant un enfant âgé de 6 à 10 ans. L'an dernier, elles avaient perçu 284,97 euros.


Si le gouvernement a fortement relevé le niveau de l'ARS (le mécanisme de réévaluation annuelle aurait dû porter la hausse à seulement 1 %), il n'a en revanche pas touché aux plafonds de ressources (23.000 euros pour un enfant) et n'a rien fait pour assurer la progressivité de l'allocation : elle reste identique quelle que soit la situation de la famille bénéficiaire, couple mono-actif, bi-actif ou famille monoparentale. De plus, les lycéens ayant plus de 18 ans ne peuvent bénéficier de l'ARS, ce qui paraît surprenant dans un pays où 23,5 % des élèves ont déjà redoublé au moins une fois avant l'âge de 15 ans (contre 10,4 % en moyenne dans l'UE). La Confédération syndicale des familles prône ainsi un élargissement de la mesure après 18 ans afin d'éradiquer une « injustice qui demeure ». Laurent Clévenot, secrétaire général de l'Union nationale des associations familiales, explique que « la hausse de l'ARS a été soutenue par l'Unaf mais que certaines modalités auraient pu être revues ». En particulier, « l'enseignement secondaire coûtant plus cher aux familles que l'enseignement primaire, le gouvernement aurait pu moduler la hausse de l'ARS en fonction de l'âge de l'enfant, aidant en priorité les parents dont les enfants sont au lycée. On espère aussi à terme une aide plus élevée pour les élèves des lycées professionnels, dont les équipements nécessaires à la formation coûtent plus cher que les fournitures scolaires classiques », précise-t-il.

Quotient familial : réforme en vue

La hausse de l'ARS ne devrait rien coûter à la Caisse d'allocations familiales : son financement sera assuré de manière pérenne par l'affectation d'une fraction de la hausse de 2 points des prélèvements sociaux sur les revenus du patrimoine et de placements. A l'origine, elle devait être financée par un abaissement du quotient familial. Mais celui-ci ne pouvant pas intervenir avant l'an prochain, les deux sujets ont été déconnectés. La réforme n'est pas abandonnée pour autant : concrètement, le gouvernement veut faire en sorte que le quotient familial ne puisse pas rapporter plus de 2.000 euros d'avantage par enfant aux familles les plus aisées, contre 2.300 euros actuellement. Quelque 1 million de ménages aisés seront pénalisés.

B. M.


24/08/2012
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