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Revue de presse : Article dans Les Echos du 23/03/2010 : Nouveau test pour le service minimum d'accueil dans les écoles

Le service minimum d'accueil (SMA) en primaire, mesure controversée instaurée en 2008, va subir un nouveau test lors de la journée interprofessionnelle de mardi, après avoir encore connu des résistances lors de la précédente grève dans les écoles en janvier.

De par la loi, le SMA, présenté par le gouvernement comme un nouveau "droit" pour les familles, doit être organisé à partir de 25% de grévistes par école.

Mardi, de nombreuses écoles maternelles et élémentaires devraient être concernées, le SNUipp-FSU, principal syndicat du primaire, faisant état de 52% d'enseignants grévistes, dont 65% à Paris, déterminés à protester notamment contre les suppressions de postes.

Un taux supérieur aux précédentes grèves dans les écoles: il y avait 33% de grévistes le 21 janvier à en croire le SNUipp (17,09% selon le chiffre du ministère de l'Education nationale) et 20 à 30% le 24 novembre (13,39% selon le ministère).

A sa création, le SMA avait été critiqué par les syndicats comme une mesure antigrève et considéré par de nombreux maires, de gauche mais pas seulement, comme "inapplicable".

Après avoir longtemps résisté, plusieurs grandes villes ont cependant organisé un accueil le 21 janvier dernier. Le SMA "a été mis en place globalement, on est très loin de la bronca du congrès des maires il y a un an et demi", avait-on alors confié au ministère.

Ainsi à Paris, où le maire PS Bertrand Delanoë avait critiqué ce dispositif, un accueil a bien été organisé en janvier dans 161 écoles sur les 208 où les intentions de grève dépassaient 25% des enseignants, la ville comptant 660 écoles primaires, selon la mairie.

Après avoir été condamnées par des tribunaux administratifs, des villes comme Montpellier et Toulouse avaient aussi dû l'organiser.

A Toulouse, 35 écoles sur 119 avaient fermé et la mairie avait prévu d'ouvrir trois centres de loisirs mais l'un d'entre eux ne l'avait pas été, en raison d'une grève du personnel. Les deux autres ont reçu 107 enfants pour 360 places disponibles, selon la mairie.

Mais dans d'autres grandes villes, l'affluence n'était pas au rendez-vous.

A Clermont-Ferrand, ville qui organisait aussi le SMA pour la première fois après avoir été condamnée, seule une fillette de quatre ans s'est présentée pour être gardée dans un des trois gymnases ouverts par la ville, selon la mairie. Et une quarantaine de personnes volontaires avaient été mobilisées dans ces gymnases, car le personnel municipal était en grève.

A Lyon, troisième ville du pays, seuls quatre enfants ont été accueillis dans les huit gymnases où une trentaine de personnes avaient été mobilisées, pour un coût de 9.460 euros, selon la mairie.

"La ville de Lyon a fait le nécessaire pour qu'il y ait un SMA. La suite, le constat est là", avait-on commenté à la mairie.

De nombreuses communes moyennes n'avaient cependant rien organisé du tout, comme dans la banlieue Est de Paris.

En Seine-Saint-Denis, où le taux de grévistes en primaire a été de 41,6% le 21 janvier, seules 17 des 40 villes qui auraient dû mettre en place le SMA l'ont fait, selon le rectorat de l'académie de Créteil. En Seine-et-Marne, il y en a eu 45 sur 102 et dans le Val-de-Marne 16 sur 29.

Par Emmanuel DEFOULOY


24/03/2010
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