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Revue de presse : Article sur www.cafepedagogique.net du 01/02/2011 : Le plan sciences est accueilli avec ironie ou agacement par les syndicats

Pour les syndicats, le plan sciences est un pur acte médiatique.

 

C'est au SNPI-FSU qu'appartient peut-être la formule la plus incisive. Le syndicat d'inspecteurs de la Fsu "découvre avec stupéfaction le nouveau plan de relance des maths et des sciences ... Cette annonce est un véritable déni des réalités et des efforts des enseignants et des inspecteurs depuis des années. Le ministre prend les Français, les enseignants et les inspecteurs pour des amnésiques chroniques. En effet, déjà en 2007 un de ses prédécesseurs, Gilles de Robien, avait rédigé une circulaire d’instruction pour la généralisation d’une séance quotidienne de calcul mental. Elle est appliquée !" Le syndicat rappelle que les inspecteurs chargés des maths et des sciences existent aussi déjà dans la plupart des inspections académiques. " Le nouveau plan du ministre ne fait qu’inventer ce qui existe déjà ! Il ne résoudra donc rien". Et le SNPI dénonce " le jeu politique de ministres qui redécouvrent, comme si c’était des nouveautés dues à leur clairvoyance, des pratiques en œuvre depuis longtemps (par exemple, le retour aux fondamentaux, véritable marronnier de toutes les réformes depuis au moins 1985). Ce faisant, ces ministres ne cessent de déstabiliser les enseignants en laissant croire aux Français qu’avant leur décision médiatique, rien de bien ne se faisait dans les classes".

 

Le Sgen Cfdt démonte lui aussi le discours ministériel et met en évidence sa légèreté. Au collège, " l'EIST, ce n'est pas un professeur pour enseigner trois matières, c'est au contraire une équipe pluri-disciplinaire de trois enseignants pour deux classes... Plus un mensonge est gros, mieux il marche dit-on, mais de là, à faire croire qu'un « plan sciences » favorisera l'expérimentation quand les coupes budgétaires obligent à augmenter la taille des classes ...!" Quant au primaire, le Sgen relève que "au moment où il se prive d'un outil de recherche en supprimant l'INRP, Luc Chatel se propose de lancer des recherches « universitaires » qui existent déjà...  L'arithmétique est une science têtue : que l'opération soit posée « à la main », à la calculette, ou mentalement, + d'élèves et - d'enseignants = une dégradation des conditions de travail !"

 

Le Snes dénonce "la polyvalence des enseignants du second degré... Le Snes récuse une démarche qyui remet en cause les fondements disciplinaires et la qualification nécessaire pour enseigner uen discipline dans le second degré".

 

Le Se-Unsa évoque "une ribambelle de recettes". Au collège, l'EIST "pourrait avoir du sens, mais comment y croire alors même que la possibilité de dédoubler les classes a disparu et que les restrictions budgétaires interdisent tout retour à ce dispositif ? Quant à la proposition du professeur unique de sciences-physiques, chimie, SVT et technologie, on reste là dans la déclaration d’intention tant les implications sont lourdes. Quels horaires ? Quelle formation des enseignants ? Quelles reconversions éventuelles ? Quels nouveaux programmes ? A moins que l’objectif essentiel ne soit de réduire un peu plus les emplois. Toutes ces propositions relèvent d’un bric-à-brac élaboré dans l’urgence, reprenant du reste les contenus actuels des programmes. Il ne s’agit ni d’apporter des réponses concrètes aux problèmes soulevés par PISA, ni d’élaborer un plan ambitieux pour y remédier. Pour le SE-Unsa, cette nouvelle annonce, après celle de l’apprentissage de l’anglais en maternelle, a pour objet d’allumer des contre-feux médiatiques au moment où les dégâts de la politique budgétaire se mesurent concrètement dans les écoles et les établissements".

 

Dans un communiqué, Bruno Julliard, secrétaire du P.S. à l'éducation, invite Luc Chatel à un exercice arithmétique. "Puisque Luc Chatel semble si féru de mathématiques, il doit encore savoir faire une règle de trois : 16 000 postes en moins et près de 60 000 élèves en plus, ce sont plus d’enfants par classe, moins de possibilité pour les équipes de se concerter pour mener des projets pluridisciplinaires, moins d’attention à porter à chacun des élèves…"

 

Snes

 

 

P.S.

 



01/02/2011
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