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Revue de presse : Article sur www.cafepedagogique.net du 09/04/2014 : Syndicats et parents demandent des clarifications

Le téléphone sonne rue de Grenelle. Le discours de Manuel Valls a mobilisé les syndicats et les associations de parents pour clarifier les propos du premier  ministre. L'inquiétude l'emporte sur le budget et sur la gestion des rythmes. Nul doute que le ministre de l'éducation nationale soit amené à faire des mises au point le 9 avril.

 

"On est satisfait". Valérie Marty, présidente de la Peep, affiche sa satisfaction après la déclaration de Manuel Valls. "On est heureux qu'il parle d'assouplissement des rythmes scolaires", nous a-t-elle déclaré. Le premier ministre satisfait une demande de la Peep. La Peep n'a pas d'inquiétude sur le budget car "on peut faire mieux avec moins de moyens". La réforme territoriale n'est pas un souci. La Peep souhaite "qu'on aille vers plus de proximité dans la prise de décision" dans l'éducation nationale.

 

C'est par contre l'inquiétude à la Fcpe, première association de parents d'élèves. "On n'est pas rassuré du tout", nous a dit Paul Raoult, son président. "Je suis étonné que M. Valls commence une phrase en disant que la réforme des rythmes est une bonne chose et qu'il la termine en parlant d'assouplissement. On aimerait des précisions sur cet assouplissement... On veut une réforme avec des moyens".

 

"Il y a urgence à lever les ambiguïtés et à traiter ce dossier avec sérieux", estime aussi le Snuipp. Dans un communiqué, le syndicat déclare qu'il est "hors de question de laisser au niveau local, enseignants, parents et élus dans le flou et la cacophonie. Le Premier ministre a annoncé une concertation. Elle doit donc se mettre en place rapidement et donner lieu à un cadrage national". Le Snuipp s'inquiète aussi pour le maintien des 60 000 postes.

 

"J'ai besoin de décryptage", nous a dit Christian Chevalier, secrétaire général du Se-Unsa, à propos des rythmes. "Je comprends que la semaine de 4,5 journées est maintenue mais sur l'assouplissement c'est le brouillard". "Je ne suis pas sûr que cet assouplissement réponde aux attentes des maires qui demandent de l'argent. La réécriture du décret demanderait du temps or il y a urgence à régler la question". Le syndicat demande la levée des ambiguïtés. L'annonce des restrictions budgétaires inquiète moins. "Je suis sûr que Benoît Hamon n'a pas accepté l'éducation nationale pour faire le ménage des emplois. Je pense qu'il a eu des garanties". Si le gouvernement touchait aux 60 000 postes, "on descendrait dans la rue".

 

"La réforme des régions, la suppression des départements et la réforme de l’intercommunalité auront un impact sur la conduite des politiques éducatives, les collectivités locales étant de plus en plus impliquées dans la marche du service public d'éducation", s'inquiète le Sgen. Le syndicat "veillera à ce que la réforme du millefeuille administratif soit aussi l'occasion d'une plus grande cohérence de l'action éducative sur l'ensemble du territoire".

 

La Ligue de l'enseignement exprime sa satisfaction" mais interroge sur les assouplissements. "Pour nous, il importe que cet aménagement ne soit pas perçu comme un recul face aux conservatismes et aux volontés de statu quo. L’organisation scolaire est aujourd’hui intenable et pénalise gravement les élèves, notamment les plus faibles. Les collectivités ne peuvent s’opposer à la mise en œuvre des nouveaux temps scolaires, compétence de l’Etat. Par contre, il ne relève que d’elles de décider d’élargir le droit d’accès des jeunes à des activités éducatives, culturelles et sportives de qualité sur tous les territoires".



22/04/2014
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