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Revue de presse : Article sur www.cafepedagogique.net du 11/07/2011 : Démographie scolaire : Les hausses d'effectifs, un problème pour le gouvernement

Le gouvernement fait face à des ciseaux. La première lame c'est la croissance du nombre d'élèves. A la rentrée 2010, le système scolaire français a accueilli près de 40 000 élèves en plus et c'est appelé à durer. La seconde c'est l'évolution du nombre d'enseignants. Une situation qui va devenir de plus en plus intenable et coupante...

 

C'est maintenant que le ministère relâche deux enquêtes de la DEPP, son service des études, sur la démographie scolaire de 2009 à 2010. Elles établissent une forte hausse du nombre d'élèves à la rentrée 2010 et annoncent une tendance longue qui va perdurer à la rentrée prochaine.

 

Dans le primaire, on compte 17 200 enfants en plus. Malgré la très forte réduction de la scolarisation à 2 ans (11 600 enfants en moins scolarisés), le nombre d'enfants scolarisés dans le préélémentaire a augmenté 6 300 élèves. C'est une inversion de tendance. Les écoles élémentaires ont accueilli 10 300 élèves en plus. La hausse se concentre principalement sur l'Ile-de-France qui accueille la moitié de la hausse française.

 

Dans le secondaire, le nombre d'élèves a augmenté de 21 500 jeunes, principalement en lycée professionnel et en collège. La population scolarisée en lycée général et technologique a légèrement diminué en 2010. Mais les classes de seconde bénéficient de l'augmentation des naissances à partir de 1995. Cette hausse va toucher les premières en 2011. En lycée professionnel on enregistre 11 200 élèves en plus du fait de la généralisation des bacs professionnels. En collège la croissance démographique est plus forte que "l'effet scolarisation", c'est à dire la part (décroissante) des redoublements.

 

Des soucis pour l'avenir. De 1994 à 1995 (âge d'arrivée en seconde en 2010) on est passé de 710 000 à 730 000 naissances. Cette tendance continue en 2000 avec 770 000 naissances (ils quittent le CM2) et 800 000 en 2008 (ils vont entrer en maternelle). Alors qu'il a déjà réduit à presque zéro (13%) le taux de scolarisation à moins de 3 ans, il reste peu de possibilités au gouvernement d'éviter la hausse des effectifs dans le pré-élementaire, à moins de remettre en cause maintenant la scolarisation après 3 ans. Le mouvement de hausse va continuer également à toucher le collège et le lycée. Elle est plus rapide que la baisse du taux de redoublement.

 

Or cette hausse des effectifs élèves se heurte à la baisse programmée du nombre d'enseignants. Cela alors que les marges de manoeuvre traditionnelles (la scolarisation avant 3 ans par exemple) disparaissent.

Dans le primaire c'est donc dans l'élémentaire qu'il va falloir prélever les postes. Et la répartition des types d'écoles donne à penser que ce pourrait être par le regroupement des écoles, c'est à dire aux dépens des écoles en classe unique, celles des zones rurales.

Dans le secondaire on est tenté de faire le rapprochement avec l'extension de l'année à 38 semaines qui permettrait de diminuer les horaires hebdomadaires d'enseignement. Mais partout ce qui s'annonce c'est quand même plus d'élèves par enseignant alors même qu'on sait que c'est déjà la faiblesse de l'encadrement qui signe le système éducatif français.

 

Les élèves du premier degré



12/07/2011
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