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"La réussite de la refondation ne sera possible qu'avec vous. Nous avons besoin de votre expérience". Dans une lettre adressée à tous les enseignants, Vincent Peillon et George Pau-Langevin invitent les enseignants à participer à la refondation de l'Ecole. Mais comment faire ?

Comment associer 800 000 enseignants à la refondation du système éducatif ? Depuis plusieurs mois, ministère et syndicats proposent différentes solutions. Ainsi le Snuipp Fsu est favorable à une journée de débat dans les écoles. Ce que le Sgen Cfdt juge inapproprié au regard à la fois du calendrier de la loi d'orientation et des contenus très généraux discutés dans cette phase.

Le ministère lui-même a semblé hésiter. Il a incité chaque académie à ouvrir des réunions locales de concertation. Or la lettre envoyée par les deux ministres invite les enseignants "à partager (leur) vision dans le cadre des initiatives décentralisées et à travers le site internet dédié". C'est donc virtuellement que les enseignants vont au final vivre cette refondation. Autant dire que leur participation directe ne sera pas un élément de poids dans la construction finale de la loi.

La résistance du Snuipp

Le syndicat prend l'initiative d'une consultation directe auprès des 250 000 enseignants du premier degré. Un formulaire invite les enseignants à donner leur avis sur les rythmes scolaires, les rapports avec les parents, le métier d'enseignants. Dépouillé en novembre, cette enquête soutiendra les négociations avec l'Etat au moment de la loi.

F Jarraud