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Revue de presse : Article sur www.cafepedagogique.net du 15/04/2014 : Primaire : Rentrée 2014 localement tendue malgré les ouvertures de postes

"Chaque département est contraint de favoriser un des 3 besoins souvent au détriment des autres". Dans un communiqué, le 14 avril, le Snuipp publie les remontées de postes au vu des décisions de cartes scolaires dans les départements. Pour le syndicat, "il faut passer à la vitesse supérieure". Pourtant l'effort de création de postes est bien réel.

 

Petit retour en arrière. Printemps 2012 : il y a des manifestations d'enseignants dans toute la France. Luc Chatel vient de décider 10 650 suppressions de postes d'enseignants pour la rentrée. Il achève plusieurs années de réduction des effectifs qui ont petit à petit saigné l'éducation nationale. Vincent Peillon ne pourra que diminuer très partiellement l'impact. Rentrée 2013 : le ministre annonce 6 770 créations de postes. Rentrée 2014 : Benoît Hamon peut compter sur 8 804 créations de postes d'enseignants. La situation est donc bien différente de celle d'avant 2012 avec des ouvertures de postes massives.

 

Pourtant le mécontentement est perceptible dans le communiqué du Snuipp. C'est que sur ces 8 804 postes, 3 459 sont absorbés par la formation initiale principalement au bénéfice des futurs enseignants. 1 986 sont réservés au secondaire. Il en reste 2 355 pour l'école primaire.

 

Pour le Snuipp c'est tout à fait insuffisant pour pouvoir à la fois faire face à la croissance démographique (+ 35 000 élèves), recréer les réseaux de remplaçants et de Rased et enfin faire face aux nouveaux besoins décidés par la loi d'orientation comme les 7 000 "plus de maitres que de classes". "Chaque département est contraint de favoriser un des 3 besoins souvent au détriment des autres", souligne le Snuipp. Selon le syndicat, 400 postes seulement seraient affectés aux maitres surnuméraires, 141 pour la scolarisation des moins de 3 ans, 200 pour la pondération horaire des Rep+, 300 remplaçants et 81 Rased. Le Snuipp décompte encore environ 300 "autres emplois". Au final il reste un millier de postes pour absorber 35 600 élèves supplémentaires. On arriverait donc à une ouverture de classe pour 37 élèves. De la même façon le nombre de remplaçants est jugé insuffisant pour permettre la formation continue.

 

Interrogé par le Café pédagogique, Sébastien Sihr, secrétaire général du Snuipp, juge les efforts insuffisants. "On voit bien la différence entre ces créations de postes et la période où on en supprimait. 1 800 créations de postes de maîtres surnuméraires depuis 2012, c'est tant mieux pour ceux qui en bénéficient. Mais l'objectif c'est 7 000 dans 3 rentrées. Il reste une sacrée marche à franchir. On est là pour rappeler des exigences au moment où tout le monde parle de coup de rabot budgétaire". Le syndicat serait donc d'autant plus exigeant que le risque de changement de politique est réel. "Il faut passer à la vitesse supérieure en terme de créations de postes", demande S Sihr.

 

Mais l'argumentation n'est pas toujours convaincante. Ainsi le calcul des 37 élèves par ouverture de classe noie dans une moyenne des réalités locales très diversifiées. De même il n'y a que 300 postes de remplaçants mais le ministère les a regroupés sur quelques départements comme le 93 ou le 94. "On ne fait que remonter des mécontentements présents sur le terrain", explique S. Sihr. Effectivement une dizaine de départements ont déposé des préavis de grève souvent pour s'opposer à des fermetures locales de classe.

 

François Jarraud

 

Les tableaux du Snuipp

Les créations de postes rentrée 2014



22/04/2014
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