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Revue de presse : Article sur www.cafepedagogique.net du 21/11/2011 : Les inspecteurs "vent debout" contre la réforme de l'évaluation des enseignants

"L'ignorance le dispute au mépris. Chatel est un barbare. Il ne connaît rien. Il ne veut rien connaître. Il passe en force". Roger Keime, secrétaire général du SNIA IPR, syndicat majoritaire chez les IA IPR, est furieux. Il a eu l'occasion de la faire savoir au CSE du 17 novembre. Il en témoigne dans un entretien accordé au Café pédagogique le lendemain.

 

"Quellles que soient les compétences des chefs d'établissement, leurs compétences ne sont pas disciplinaires", estime R Keime, qui rappelle que celles-ci sont un des 4 piliers de la nouvelle évaluation voulue par le ministre. Or pour lui, "la vision de ce qui se fait dans la classe ne peut être obérée. Les inspecteurs voient mal qu'ils n'aient plus qu'à réfléchir à partir de documents d'autoévaluation ou d'analyse du système". Il rappelle également l'attachement des enseignants au double regard de l'inspecteur et du chef d'établissement. "Exclure les corps d'inspection pédagogique de ce dispositif d'évaluation c'est une fois de plus ignorer leurs compétences, leur expertise et leur légitimité". Le SNIA IPR manifeste la même hostilité au projet de réforme de la gouvernance académique qui doit passer en CTM le 29 novembre. "C'est une fuite en avant électorale", nous a-t-il confié. "Un texte rédigé à l'UMP plus que par les fonctionnaire du ministère".

 

Du côté des inspecteurs du premier degré, Michel Gonnet, secrétaire général du Snpi Fsu (un quart des IEN), appelle les IEN "à une mobilisation à la hauteur" contre ce texte. "Nous avons appris que les IEN premier degré chargés d’une circonscription (IEN CCPD) ne feraient pas partie du « service académique de l’inspection » prévu dans le document de travail fourni par l’administration. Avec les inspecteurs du second degré, seuls les IEN du premier degré qui ne sont pas chargés d’une circonscription y seront rattachés. Les IEN CCPD, à l’inverse de leurs autres collègues inspecteurs, feraient partie de la ligne hiérarchique décisionnelle à l’instar des chefs d’établissement. Si on relie les deux réformes, une des conséquences en est que l’évaluation des enseignants qui sera demandée à l’IEN-CCPD sera celle d’un supérieur hiérarchique, à savoir un entretien professionnel cadré par des items. Alors que jusqu’ici tous les inspecteurs tiennent leur autorité de leur expertise pédagogique et disciplinaire, les IEN CCPD la tiendraient désormais de leur appartenance à la chaîne hiérarchique. Autrement dit, d’une place de « fonctionnaire de proposition » ceux-ci passeraient à un statut de « fonctionnaire de décision ». Le Snpi veut sauvegarder "la liberté d’appréciation et la distance intellectuelle nécessaires à l’inspection".

 

Les IPR se méfient le la réorganisation académique



21/11/2011
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