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Revue de presse : Article sur www.cafepedagogique.net du 25/05/2011 : Masters en alternance : bricolage ou solution ?

Pour les syndicats la formation des enseignants par un master en alternance ne répond pas aux besoins.

 

"L'engagement du président en janvier d'améliorer la formation des enseignants et de la remettre sur le métier n'est pas tenu", nous dit Sébastien Sihr, secrétaire général du Snuipp. "Ce nouveau dispositif est loin de répondre aux principes de l'alternance qui doivent guider une professionnalisation de qualité. Celle-ci nécessite des allers-retours construits entre théorie et pratique, avec un accompagnement fort par des équipes de formateurs. Il n'en sera rien. Tout donne à penser que les stagiaires seront plutôt jetés dans l'arène. Ce dispositif est avant tout guidé par la volonté de nouvelles économies budgétaires. En effet, il va permettre d'utiliser les étudiants comme une variable de remplacement pour palier le manque de postes, sur un coût bien inférieur que la rémunération d'enseignants remplaçants titulaires. Ce choix va se traduire par l'introduction de la précarité au sein des écoles. Ces masters ne sont pas au service de la formation et des besoins des stagiaires. Ils ne constituent pas la bonne réponse ni pour la formation ni pour le remplacement des enseignants".

 

"Moitié économies, moitié embrouilles". Pour Christian Chevalier, secrétaire général du Se-Unsa, "une alternance digne de ce nom recouvrirait une tout autre réalité. Elle impliquerait que l’étudiant passe près de la moitié de son année en stage. Elle demanderait également un accompagnement du stagiaire pendant sa mise en situation. Ce sera loin d’être le cas et les étudiants se retrouveront projetés sur le terrain. Encore une fois, la tentative d’habillage ne saurait masquer l’approche budgétaire de la mesure. En effet, ce dispositif permettra aux Recteurs de faire coup double. En premier lieu, ils pourront pallier la pénurie chronique de remplaçants. Dans le même temps, cerise sur le gâteau, ils réaliseront de substantielles économies puisque les étudiants coûteront entre 10 et 50% de moins qu’un contractuel ou un remplaçant en titre".

 

"Les deux ministres ne veulent absolument pas rouvrir le chantier de la formation des enseignants, contrairement aux annonces du Président de la République en janvier : ce serait, à rebours des décisions qu’ils ont prises depuis l’an dernier, reconnaître qu’enseigner est un métier qui s’apprend", écrit le Snes. "Ils font au contraire le choix, à travers ce dispositif de « masters en alternance », de précariser encore plus les étudiants qui se destinent à nos métiers, et paradoxalement, de réduire le niveau de recrutement !"

 

Communiqué Snes

Communiqué Se unsa

La professionnalisation par l'alternance vantée par Luc Chatel



25/05/2011
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