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Revue de presse : Article sur www.cafepedagogique.net du 27/08/2012 : Une année passionnante

La « refondation » de l’Ecole s’annonce comme un vrai défi. Comme tout vrai défi, le relever est indispensable. Echouer serait catastrophique. Entre les deux la route de Vincent Peillon sera difficile. Pour le moment, les enseignants abordent la rentrée dans l’attente plus que l’adhésion.

 

Ils sont déjà tous rentrés ! Et c’est la faute à Peillon. La reprise, le 20 août, de la « concertation pour la refondation de l’Ecole » a obligé les principaux acteurs de l’Ecole à abréger leurs vacances pour participer aux réunions. C’est dire que la « concertation », les négociations de couloir qui l’accompagnent, sont pris au sérieux. François Hollande a mis la « refondation » de l’Ecole en tête de son programme et la tâche est menée tambour battant.

 

Personne n’en contestera la nécessité. Le récent sondage Ipsos publié fin août par le Snuipp montre que l’éducation est le second sujet d’inquiétude des Français, derrière l’emploi mais avant « le pouvoir d’achat ». L’importance de l’échec scolaire entretient l’inquiétude dans les familles et la concurrence entre établissements. Il pèse sur le budget et la performance économique. Sur ce terrain, il plombe durablement l’avenir. Pas question de louper l’occasion de cette refondation, nous disent tous les acteurs de l’Ecole.

 

Pour Vincent Peillon, le défi est pédagogique, syndical et politique. Pour cette dernière dimension, le débat parlementaire nous éclairera. Mais est-il certain que le parti majoritaire soit unanime sur les questions d’éducation ? En 2005, on se rappelle comment le socle commun installé par la loi Fillion a été ensuite combattu par le parti même qui l’avait adopté… Les débats de la « concertation » montrent que la question pédagogique se recoupe avec les clivages syndicaux. Arriver au consensus dépendra aussi des négociations strictement syndicales qui vont s’ouvrir à cette rentrée.

 

Le malheur veut que cette mutation doive se faire durant une crise économique dont personne ne peut entrevoir le fond. Quels que soient les engagements pris, cette situation pèse de façon déterminante sur les dossiers les plus importants de la refondation. C’est le cas, par exemple, de la réforme des rythmes scolaires. Jugée indispensable, elle implique, si l’on veut allonger la durée de l’année scolaire, une négociation salariale avec les enseignants. Mais comment augmenter les salaires d’un million d’agents en période de vaches maigres ? Si l’on veut passer de 4 à 5 les journées d’école au primaire, il faudra aussi que les communes dépensent davantage en activités péri-scolaires. Mais comment leur imposer une péréquation de leurs dépenses au moment où on leur interdit d’augmenter les prélèvements et de s’endetter ? Les mêmes contraintes pèsent sur d’autres sujets aussi brûlants, la réforme du métier d’enseignant par exemple.

 

Il reste enfin à associer les enseignants. Pour le moment les débats de la « concertation » les associent guère. Il n’y a pas à les convaincre de la nécessité de changer l’Ecole. Mais que le changement sera bénéfique aux élèves et à eux.

 

Pour le Café, l’année scolaire 2012-2013 s‘annonce passionnante. Notre défi sera de  partager avec vous tous cette nouvelle étape de la longue histoire de l’Ecole. Pour cela, nous ferons encore évoluer notre site dans les mois à venir de façon à vous proposer de  nouveaux services. Nous commençons l’année par un acte important pour l’avenir du Café : la publication de notre premier livre : « L’année de l’Ecole ». Merci de partager ce rendez-vous avec nous.

 

François Jarraud



27/08/2012
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