Article dans Le Figaro du 06/07/2009 : Un quart des élèves de CE1 ne sont pas au niveau
En français et en mathématiques, quelque 10 % des enfants se trouvent en grande difficulté.
Dans le détail, 27 % des enfants ont des difficultés en français dont 18 % ont des acquis fragiles et 9 % des difficultés lourdes : ces derniers n'ont pas terminé leur apprentissage de la lecture et déchiffrent encore mal. En mathématiques, ils sont 25 % à avoir des difficultés : pas moins de 15 % ont des acquis fragiles, quelque 10 % ont des difficultés lourdes et ne maîtrisent qu'incomplètement la numération.
Ces évaluations, après celles des élèves de CM2 cet hiver, sont présentées comme «la clé de voûte» de la réforme du premier degré menée par Xavier Darcos avant de passer la main à Luc Chatel : elles mesurent le degré d'atteinte des objectifs fixés par les nouveaux programmes, recentrés sur le français et les mathématiques. Elles doivent aider les enseignants à repérer les élèves en difficulté et à mettre en place l'aide personnalisée - deux heures hebdomadaires et des stages de remise à niveau pendant les vacances.
Volontariste, le ministère souligne toutefois que «ce sont les trois quarts des élèves qui ont atteint le niveau attendu» et que «près de la moitié ont même d'excellents résultats» (44 % en français et 47 % en mathématiques). Ces résultats ne constituent pas une surprise. Les évaluations menées en CM2 ont également établi qu'un quart des enfants a des difficultés en français mais davantage encore en mathématiques (35 %). Premières du genre, il est impossible de les comparer à des études antérieures.
Fautes de grammaire
En revanche, une étude du ministère publiée en janvier et consacrée à une comparaison des performances de 4 000 élèves de CM2 en lecture, calcul et orthographe entre 1987 et 2007 a déjà démontré que le niveau des élèves avait baissé. Le nombre d'erreurs constatées en orthographe à la même dictée a «significativement augmenté» de 1987 à 2007 passant de 10,7 en 1987 à 14,7 en 2007. Le pourcentage d'élèves qui faisaient plus de quinze erreurs était de 26 % en 1987, il est aujourd'hui de 46 %. Ce sont principalement les fautes de grammaire qui ont augmenté : de sept en moyenne en 1987 à onze en 2007. Une baisse importante des performances, touchant tous les niveaux de compétences, est observée en mathématiques de 1987 à 1999 ; puis, de 1999 à 2007, les résultats stagnent.
«Ce redressement est peut-être à mettre au compte de la remise à l'ordre du jour du calcul dans les programmes de 2002 avec, en particulier, l'accent mis sur le calcul mental et l'apprentissage des techniques opératoires», analyse le ministère.
En lecture, les élèves les plus faibles sont deux fois plus nombreux en 2007 qu'en 1987. Cette baisse s'observe dans tous les domaines : compréhension immédiate, construction d'informations et de significations. Un constat qui ne porte guère à l'optimisme, même si des réformes ont été lancées entre-temps sur le contenu des programmes scolaires.
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