Reveue de presse : Article dans Les Echos du 15/06/2010 : 88% des jeunes professeurs des écoles pensent que leur métier est dévalorisé
Près de neuf enseignants débutants sur dix (88%) ont le sentiment d'exercer un métier "plutôt dévalorisé", et 16% entendent "changer de métier" dans 15 ans, selon un sondage CSA réalisé pour le syndicat des enseignants du primaire SNUipp-FSU rendu public mardi.
Le syndicat avait posé la même question aux enseignants de moins de 5 ans d'ancienneté en 2007, 2004 et 2001. Le sentiment de dévalorisation était ressenti par 82% des débutants en 2007, 78% en 2004 et 59% en 2001.
Pour 48% des sondés, le souhait de devenir professeur des écoles remonte à l'adolescence ou l'enfance. (46% en 2007), et 71% mettent en avant la "forte attirance pour le métier, la vocation", pour expliquer leur choix.
40% voudraient faire la même chose dans 15 ans et 16% changer de métier.
Cette étude révèle également que 75% des professeurs des écoles pensent que ce qui explique le mieux l'échec scolaire à l'école sont "les effectifs trop importants par classe", avant "la situation sociale des familles" (58%).
Dans le même ordre d'idée, 79% des sondés affirment qu'il faut mettre l'accent en priorité dans les années qui viennent sur baisse du nombre d'élèves pas classes.
A la question "qu'est-ce qui vous a le plus manqué lorsque vous avez débuté dans le métier", 45% répondent "la connaissance de la réalité d'une classe".
Interrogés sur la formation reçue à l'IUFM (institut universitaire de formation des maîtres), 61% disent qu'elle n'est "pas satisfaisante (contre 76% en 2007).
97% des sondés estiment que la réforme de la formation, avec la suppression de l'année de PE2 (2e année d'IUFM) et la nécessité de posséder un master, va "plutôt dans le mauvais sens".
Pour les jeunes débutants, les problèmes les plus importants au quotidien sont "les différences de niveaux au sein de la classe" pour 65% et "l'échec persistant de certains élèves" (63%).
L'aide personnalisée, mise en place il y a deux ans, est "plutôt utile" (à 56%) pour la réussite des élèves en difficulté, mais "plutôt pas utile" pour l'efficacité du travail en classe, l'ambiance et l'implication de tous les élèves.
52% pensent que la modification des rythmes scolaires (due notamment à la suppression des cours le samedi matin) va plutôt "dans le mauvais sens".
77% affirment que l'introduction de nouveaux programmes en 2008 va "dans le mauvais sens".
64% ont une licence, 17% une maîtrise et 9% un master.
Ce sondage a été réalisé en auto-administré en mai et juin 2010 auprès d'un échantillon de 1.150 jeunes professeurs des écoles de moins de 5 ans d'ancienneté.
AFP
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