Revue de presse : Article dans L'Express du 22/01/2011 : Pourquoi les enseignants sont dans la rue
Un appel à la manifestation a été lancé contre les suppressions de postes dans l'Education nationale prévues à la rentrée 2011.
Hausse des effectifs d'élèves, disparition de certains enseignements, fermetures de classes... La préparation de la rentrée 2011 avec ses 16 000 suppressions de postes crée des remous dans l'Education. Après le boycott des voeux du président, une journée d'actions est prévue dans toute la France ce samedi.
Les rassemblements
Au total 50 rassemblements, manifestations ou débats sont prévus ce samedi, à l'appel d'un collectif de 25 organisations, dont les principales fédérations de l'Education (FSU, Unsa-Education, Sgen-CFDT), les parents d'élèves de la FCPE.
Le trajet de la manifestation parisienne de samedi 22 janvier 2011.
Capture d'écran d'une Google map
En Ile-de-France, la manifestation démarrera à 14h30 du jardin du Luxembourg pour se terminer au ministère de l'Education nationale. Lycéens, étudiants, parents d'élèves et personnels d'éducation sont attendus.
Baisse des effectifs
La mobilisation vise à protester contre les suppressions de postes. Après 50 000 postes d'enseignants supprimés entre 2007 et 2010, le budget 2011 en prévoit 16 000 autres (sur un peu plus de 850 000 enseignants) concentrées dans les écoles et les collèges.
Selon le ministère, 8967 postes d'enseignants seront supprimés dans les écoles primaires publiques (dont 5600 actuellement en "surnombre", affectés sur des missions particulières), 4800 dans les collèges et lycées publics et quelque 1400 dans l'enseignement privé.
En valeur absolue, l'académie de Lille (troisième plus grosse en termes d'effectifs) est l'une des plus touchées, avec 470 postes "à rendre" dans le secondaire (sur 25 000).
Les craintes des syndicats
Parallèlement aux baisses d'effectifs, les statistiques du ministère de l'Education prévoient une augmentation du nombre d'élèves en 2011. Pour les syndicats, le ministère s'attaque désormais "à l'os" du système.
Selon le collectif, cette coupe dans les effectifs se traduira par des hausses d'effectifs d'élèves par classes, la disparition de certaines formations ou options, ou encore des réductions de moyens de remplacement, voire selon le Snes-FSU (principal syndicat du second degré) de Versailles, par la sortie de certains établissements classés en zone prioritaire (qui reçoivent plus de moyens) de ce dispositif, ce que dément le ministère.
Le soutien du PS
Le Parti Socialiste participera à la manifestation, a déclaré son secrétaire national, Bruno Julliard, pour qui cette journée de mobilisation est primordiale tant "les conséquences (...) en septembre prochain seront désastreuses". Ca sera "la rentrée la plus difficile depuis de très nombreuses années", conclut-il.
AFP
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