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Parents et enseignants ne lâchent rien. Vendredi soir, à 18 heures, les membres du collectif de résistance au fichier Base-Elèves des écoles (CNRBE) du Pays de Gex ont, une fois de plus, aux côtés d’associations et de syndicats, fait connaître leur opposition au fichage des élèves devant la sous-préfecture de Gex.

Reçue par l’inspecteur d’académie, une délégation de quatre personnes du collectif a exposé, en une heure de temps, les raisons d’une telle mobilisation. « Nous demandons l’arrêt de ce fichage. Que l’académie ait besoin de chiffre, nous sommes d’accord, mais que les noms des enfants soient mentionnés, nous n’en voyons pas l’utilité », a exprimé le porte-parole du collectif du Pays de Gex, Pierre Devesa. Également directeur d’école, ce dernier n’hésite pas à mouiller sa chemise pour cette cause. « Ca fait quasiment trois ans que notre collectif se manifeste. Nos actions n’aboutissent pas à l’arrêt total du fichier mais chaque coup que nous portons apporte une amélioration, comme le retrait de données telles que la nationalité de l’enfant, la langue parlée à la maison… »

Et le collectif n’est pas seul dans ses actions. À ses côtés, le syndicat des enseignants SNUIPP, de parents d’élèves avec la FCPE et le collectif des parents du Pays de Gex (CPPG), ou encore des associations comme la Ligue des Droits de l’Homme, l’AGRAF et la Cimade se battent également pour cette cause.

Et si parents et enseignants n’ont toujours pas obtenu l’arrêt de ce fichage, vendredi, ils étaient au moins là « pour montrer qu’[ils] ne lâchent rien. »