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Revue de presse : Article dans Le Figaro du 02/04/2012 : Agressions sexuelles à l'école : enquête administrative

Luc Chatel entend l'émotion des familles qui ont l'impression de n'avoir pas été assez informées.

Y a-t-il eu dysfonctionnement ou faute de l'institution? C'est la question que posent les parents de l'école Chateaubriand de Créteil, après qu'un professeur a été mis en examen pour attouchements sexuels sur trois petites filles de 4 ans. Alors qu'une cellule de crise a été mise en place dans l'école et que le rectorat doit recevoir les parents des victimes dans la journée, la colère est de mise à Créteil.

 

Le 19 mars, le professeur de 48 ans est interpellé et mis en examen pour agression sur mineures de moins de 15 ans après la plainte de deux familles. Depuis, celles-ci ont l'impression d'avoir été livrées à elles-mêmes par l'Éducation nationale, au point que l'un des parents envisage de porter plainte contre le rectorat.

 

Au ministère, on se dit «extrêmement attentif aux conséquences de ce drame épouvantable». Luc Chatel a demandé au recteur de recevoir les familles «pour leur apporter toutes les nouvelles informations dont il dispose sur cette épouvantable affaire ainsi que toute l'aide nécessaire.» Dans le même temps, il rappelle que l'inspecteur de l'Éducation nationale (IEN) délégué par le recteur s'est rendu à l'école dès le mardi 20 mars et a rencontré l'équipe pédagogique au cours d'une réunion d'urgence. Médecin et psychologue scolaire ont été présents dès le départ. Et le directeur académique a suivi jour après jour l'affaire.

 

Pour autant, s'il est indéniable que l'institution a réagi et protégé les enfants en suspendant immédiatement l'enseignant, on s'interroge au ministère sur l'écoute accordée aux parents. «Dans une affaire aussi rare et complexe, explique-t-on, l'émotion est palpable. Et les agents de l'Éducation nationale ne savent pas forcément comment réagir.»

 

Luc Chatel a donc décidé lundi de lancer une enquête administrative. Il a également appelé le garde des Sceaux, Michel Mercier, pour savoir si la procureur pouvait recevoir les familles. Autant de signes envoyés aux parents des victimes pour leur montrer que leur douleur et leur angoisse sont entendues.

 
Par Natacha Polony


03/04/2012
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