Revue de presse : Article dans Le Figaro du 02/07/2012 : Un milliard d'euros d'affaires perdues à l'école
Les élèves perdent chacun entre 51 et 97 euros d'affaires par an, selon une estimation de Scoléo qui a mené une étude dans 548 établissements. Retour sur cet invraisemblable gâchis en temps de crise.
Plus d'1 milliard d'euros : c'est l'incroyable chiffrage des affaires perdues tous les ans à l'école selon Scoléo, entreprise spécialisée dans les dispositifs d'aide aux parents. Pull-overs, livres, chaussures, blousons, gants, écharpes : des tonnes d'objets et de vêtements s'empilent et encombrent les cagibis des écoles dans l'attente d'un propriétaire qui, le plus souvent, ne les retrouve jamais.
Une montagne de près de 1000 tonnes par an
Ce résultat, issu d'une étude menée par l'observatoire Scoléo, est une projection réalisée à partir du nombre d'affaires perdues dans 548 établissements privés et publics adhérents de Scoléo. Il semble que 1000 tonnes d'habits soient égarées chaque année.
Selon cette estimation, les élèves perdent entre 51 et 97 euros d'affaires par an. Une moyenne de 74 euros qui a ensuite été multipliée par les 15 millions d'élèves et d'étudiants de l'Hexagone. Le coût moyen des pertes comprend notamment un pull d'une valeur de 25 à 40 euros ou une paire de chaussures de 35 à 55 euros, un bonnet ou une écharpe de 5 à 10 euros, une carte de cantine ou scolaire de 4 à 10 euros, mais aussi des objets plus coûteux comme parfois une paire de lunettes à 75 euros. La facture aurait pu être encore plus lourde si Scoléo avait rajouté à ce calcul les téléphones et les lecteurs MP3.
«Quels que soient les établissements, les “paniers” d'affaires perdues sont comparables. Les marques, c'est dans tous les milieux ! À Saint-Jean-de-Passy comme dans le XIXe», indique Laurent Lescure, porte-parole de Scoléo.
«Si la baby-sitter ne sait pas que votre enfant avait un K-way en arrivant à l'école, elle ne pense pas à s'assurer qu'il se trouve dans son sac le soir», explique Claire, maman d'un petit garçon de neuf ans.
«Dans notre école, il y a un casier dédié aux affaires perdues mais les parents ont tendance à se servir dedans !», s'agace Caroline, maman de deux garçons de 4 et 6 ans scolarisés à Garches en région parisienne.
Pour lutter contre ce grand gaspillage, Scoléo a lancé en 2011 le dispositif «Ras-le-bol des affaires perdues par nos enfants» et propose aux parents de marquer tous les vêtements avec des étiquettes personnalisées indiquant le nom de famille et un numéro de téléphone.
Exaspérante pour les parents, la distraction des petits écoliers semble difficile à combattre. «En maternelle, un enfant n'a pas conscience qu'il est propriétaire d'un vêtement, rappelle Laurent Lescure. Même quand il grandit, il a tendance à oublier qu'il portait un imperméable le matin s'il fait beau l'après-midi. C'est à nous d'éduquer nos enfants, de leur expliquer que des affaires coûtent de l'argent et leur proposer des solutions pratiques.»
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