ALPE74140

ALPE74140

Revue de presse : Article dans Le Figaro du 03/01/2012 : «Cours le matin, sport l'après-midi» : des résultats contrastés

Des élèves qui se sentent «mieux dans leur corps», qui sont plus «autonomes» mais qui n'améliorent pas de façon sensible leurs résultats scolaires. Ce sont les premières conséquences étudiées de l'expérience «cours le matin, sport l'après-midi» menée depuis 2010 par 120 collèges et lycées volontaires. Ces derniers expérimentent une organisation du temps différente. Le principe est de dégager d'importantes plages de pratique sportive pendant la journée, la pratique régulière du sport étant censée «contribuer à la réussite des élèves ainsi qu'à l'amélioration de leur bien-être et de leur santé», selon le ministère de l'Éducation nationale, qui a souhaité encourager cette organisation dans le cadre du débat national sur les rythmes scolaires.

 

L'apprentissage de l'esprit d'équipe, du goût de l'effort doit aussi permettre de prévenir les violences à l'école. Selon une note de la Direction des statistiques du ministère (Depp) publiée le 30 décembre, 15.000 élèves bénéficient cette année chaque semaine de 2h30 de pratique sportive et de 2 heures de pratique culturelle supplémentaires contre 7.000 élèves l'an dernier. Les élèves sont surtout des collégiens et plutôt des garçons. Au total, un tiers des élèves sont en classe de cinquième, un quart en classe de sixième, et environ 20% en classe de seconde.

Hygiène de vie

Le bien-être et la santé de leur enfant sont des apports de l'expérimentation qui satisfait neuf parents sur dix, selon l'enquête menée auprès d'un échantillon d'enfants et de parents. Les élèves eux-mêmes sont 43% à se dire «mieux dans leur corps depuis la rentrée». Les parents observent par ailleurs que leurs enfants ont une meilleure hygiène de vie. Ils mangent plus, boivent davantage d'eau et la moitié se couche désormais avant 22 heures. Ils sont en revanche un peu plus nombreux à se dire fatigués le matin (35%).

 

L'enquête ne relève en revanche «pas de différence significative entre les élèves inscrits dans le programme et ceux qui suivent un cursus normal» en matière de concentration, d'attention, de mémorisation et d'effort. De même, les résultats scolaires ne varient pas. Pour 50% des parents, les résultats de leur enfant sont «identiques» à ceux de l'année précédente, un pourcentage similaire à celui d'enfants inscrits dans un cursus normal. La Depp ne relève par ailleurs pas de «différence significative» en matière d'absentéisme.

 

Si 40% des parents d'élèves expérimentateurs déclarent que leur enfant a moins manqué l'école que l'an dernier, ils sont 47% à affirmer qu'il a autant manqué l'école par rapport à l'an dernier. «Il n'est donc pas certain que l'expérimentation ait eu un effet bénéfique sur l'assiduité des élèves.» Pratiquement le même pourcentage de parents affirme que leur enfant a autant reçu de sanctions que l'an dernier (40%), selon la Depp. Cette dernière observe néanmoins que les élèves expérimentateurs sont «plus nombreux à évoquer le fait d'apprendre à respecter les règles (65% contre 58%) et de devenir plus autonomes (64% contre 58%)». Autre enseignement positif, les élèves participant à l'expérimentation seraient devenus «plus sociables et parlent davantage de leurs activités sportives et scolaires avec leurs parents».

 

 
Par Marie-Estelle Pech


04/01/2012
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 103 autres membres