Revue de presse : Article dans Le Figaro du 03/09/2012 : Ce qui va changer à la rentrée scolaire
Le ministre de l'Éducation nationale, Vincent Peillon, a placé la rentrée 2012 sous le signe du «changement».
• Les vacances de la Toussaint allongées
Comme annoncé cet été, les vacances de la Toussaint s'étendront sur deux semaines contre dix jours jusqu'alors. Pas de révolution, diront certains. Mais ce changement est symbolique : cette mesure permet de respecter l'alternance «7/2» - sept semaines d'école, deux semaines de vacances - préconisée par les chronobiologistes. Elle se présente comme le prélude d'une réforme plus ambitieuse sur les rythmes scolaires, avec un retour de la semaine de quatre jours et demi prévu pour la rentrée 2013, des journées d'école moins longues et des vacances d'été raccourcies.
• Une allocation de rentrée augmentée
Distribuée la semaine dernière à 5 millions d'enfants, l'allocation de rentrée scolaire a augmenté de 25 %, soit 356 euros pour un enfant de 6 à 10 ans, 375 euros pour les 11-14 ans et 388,87 euros pour les 15-18 ans.
• La réforme du lycée en terminale
Après les classes de seconde en 2010 et celles de première en 2011, c'est désormais en terminale que la réforme introduit ses changements. Conçue comme une année de spécialisation, la terminale comporte des enseignements spécifiques à chaque série pesant désormais à hauteur de 70 %. Les épreuves du bac évolueront également avec notamment des épreuves de langues vivantes 1 et 2 à la fois écrites et orales pour se conformer aux exigences européennes.
• De l'histoire-géographie en terminale S
La réforme du lycée avait effacé du programme des terminales scientifiques l'histoire-géographie. Le nouveau ministre souhaite revenir sur ce choix pour la rentrée 2013.
• Un brevet des collèges revu
Les épreuves du brevet évoluent également afin de prendre en compte l'évolution des programmes depuis 2008. La dictée sera ainsi allongée, le but étant d'«améliorer la maîtrise à l'écrit».
• La fin des évaluations nationales
Le dispositif des évaluations nationales mis en place depuis 2009 pour les élèves de CE1 et CM2 devrait être enterré cette année, conformément aux annonces estivales de Vincent Peillon.
• Suppressions de postes de professeurs
Pour la sixième année consécutive, la rentrée sera marquée par des milliers de suppressions de postes. Le gouvernement précédent en avait programmé 14.000. L'actuel ministre a procédé sur ce point à des mesures d'urgence qui ne sont qu'un mince colmatage. Mille professeurs supplémentaires ont été recrutés dans le primaire et 280 dans les lycées. Des chiffres à mettre en regard avec les 60.000 créations de postes promis par François Hollande pendant son quinquennat.
• Des maîtres expérimentés au CP
Conformément aux promesses de campagne, la priorité sera donnée au primaire, notamment à l'année de CP. Le ministre a ainsi donné pour consigne de ne plus mettre de professeurs débutants dans ces classes.
• Une décharge horaire pour les jeunes professeurs
La mastérisation, mise en place par le gouvernement précédent, a élevé le niveau de recrutement des professeurs et gommé l'année de stage. L'actuel gouvernement s'est engagé à remettre en place cette année de stage et à créer des «écoles supérieures du professorat et de l'éducation» - qui remplaceraient les IUFM - à la rentrée 2013. En attendant, ce sont encore les mesures d'urgence qui dominent : accompagnement par un tuteur, trois heures de décharge horaire par semaine pour se former dans le second degré, pas d'affectation dans les établissements difficiles et les classes délicates.
• Un pré-recrutement des professeurs
La dernière session du capes, avec un nombre important de places laissées vacantes, l'a démontré: le métier d'enseignant souffre d'attractivité. Pour pallier ce manque, Vincent Peillon prévoit la mise en place du dispositif «emplois d'avenir professeurs» : les étudiants s'engageant à passer le concours bénéficieront dès la deuxième année de licence et pendant trois ans, d'une aide financière et effectueront un certain nombre d'heures de mission rémunérées dans des écoles et des établissements du second degré. Selon les promesses de Vincent Peillon, 6000 étudiants pourront bénéficier de ce dispositif au plus tard en janvier 2013.
D'augmentation salariale, il n'est cependant pas question. Dans un contexte de «crise exceptionnelle», le ministre de l'Éducation l'a répété fin août sur RTL : «Nous savons tous que les enseignants ne sont pas assez rémunérés. Il serait digne de les payer mieux si nous en avions les moyens, et lorsque nous les aurons, nous le ferons.»
• Un encadrement renforcé
Pour augmenter la présence des adultes dans les établissements, 100 conseillers principaux d'éducation (CPE), 2000 assistants d'éducation et 500 assistants chargés de prévention et de sécurité (APS) ont été recrutés pour cette année. Ces APS seront répartis dans les 10 % d'établissements qui concentrent la majorité des violences et des absences chroniques.
par Caroline Beyer
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