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Revue de presse : Article dans Le Figaro du 03/09/2014 : Plusieurs maires bravent la réforme des rythmes scolaires

Ce mercredi était des plus attendus. La ministre Najat Vallaud-Belkacem a eu beau faire montre de fermeté à l'approche de la rentrée. Cela n'aura pas suffi. Les élus de 23 communes sont entrés «en résistance» contre la réforme des rythmes scolaires. À leur tête : le député-maire de Yerres, Nicolas Dupont-Aignan. Les écoles de la ville étaient même symboliquement cadenassées. Le président de Debout la République s'est fait le «porte-parole de milliers de maires». Selon lui, les édiles ne disposent pas des moyens pour accueillir correctement les enfants. «Libre à l'Éducation nationale de modifier ses horaires, mais il ne faut pas se défausser sur les communes», a-t-il expliqué devant la maternelle Beauregard, où il a été pris à partie par des enseignants et des parents.

 

À sa suite, près de 150 personnes sont allées exprimer leur mécontentement dans la matinée devant la préfecture d'Evry. Cette dernière va saisir la justice administrative à l'encontre de douze maires. Mais la fronde n'est pas limitée au seul département de l'Essonne. Dans la Loire, cinq communes ont fermé leurs écoles mercredi matin, selon la direction académique. Les parents du collectif Gilets jaunes, très actifs sur les réseaux sociaux, ont pour leur part appelé les familles à boycotter l'école ce mercredi. La réforme, qui chamboule les habitudes des enfants, parents et enseignants, rétablit la cinquième matinée de classe supprimée par la droite en 2008, généralement le mercredi matin, rarement le samedi. Elle vise à mieux distribuer les 24 heures de classe hebdomadaires et introduit des activités périscolaires, partiellement financées, jusqu'en 2015, par l'État et les caisses d'allocations familiales.

 

Un acte «antirépublicain»

La réponse de l'administration ne s'est guère fait attendre. «Nous allons en référer au tribunal administratif», a prévenu la nouvelle ministre de l'Éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, évoquant un acte «antirépublicain» et «intolérable». Et la menace a rapidement été suivie d'effets. Dans le Nord, la préfecture a déposé des requêtes devant le tribunal administratif contre des arrêtés de fermeture des écoles à Hautmont et à Phalempin. Le préfet de Haute-Normandie a, lui, demandé au juge des référés d'enjoindre le maire de Ganzeville, en Seine-Maritime, «de laisser le libre accès aux locaux scolaires sous astreinte financière». La préfecture du Val-de-Marne a introduit un référé-liberté à l'encontre de Limeil-Brévannes et Sucy-en-Brie qui n'ont pas ouvert leurs écoles. Dans le Pas-de-Calais, les autorités préfectorales avaient pris les devants et introduit dès mardi une procédure d'urgence à l'encontre du maire de Billy-Montigny qui comptait laisser ses écoles fermées mercredi.

 

La réforme des rythmes scolaires a été lancée l'an dernier dans 4.000 communes. Cette semaine, elle est devenue obligatoire dans les 20.000 communes restantes. Plusieurs élus qui avaient combattu la réforme, comme Jean-François Copé à Meaux, l'ont finalement appliquée.

(Avec agences)



05/09/2014
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