Revue de presse : Article dans Le Figaro du 04/01/2011 : Le Sénat s'intéresse aux «écoles modèles» du Canada
La réussite des enfants d'immigrés ou d'origine modeste est mise en avant par les parlementaires français.
Le système éducatif canadien deviendrait-il le nouvel eldorado en matière d'éducation ? Dans un rapport rendu public il y a quinze jours, intitulé «De l'éducation au jeu vidéo, pourquoi le Canada est-il parmi les premiers de la classe ?» , les membres de la commission culture, éducation et communication du Sénat ont identifié les bonnes recettes de ce pays bien classé dans les évaluations internationales.
La réussite de ses enfants d'immigrés ou d'origine modeste, notamment, est souvent mise en avant. Dépenses et programmes ciblés sont une des raisons de ces bons résultats. Contrairement à la France pour laquelle ce sujet est tabou, le Canada identifie l'origine des élèves en difficulté, avec notamment la catégorie des populations minoritaires (francophones ou autochtones selon les provinces), celle des enfants de migrants ou de zones rurales. Un programme d'évaluation permet ainsi de constater les moins bons résultats des populations minoritaires (les francophones du Manitoba par exemple). Les actions sont ensuite adaptées à chaque province pour aider les élèves.
Les sénateurs se sont particulièrement intéressés à la centaine d'«écoles modèles» de l'Ontario lancées en 2005. Le programme a été créé après la prise de conscience des difficultés des enfants issus de milieux défavorisés : il n'est pas rare, à Toronto, que plusieurs familles d'immigrés partagent un même appartement et qu'une personne cumule quatre emplois.
L'instruction des parents
Ces écoles modèles comportent des garderies à partir de trois ans et proposent beaucoup de programmes pour les familles, concernant notamment la nourriture et les exercices physiques, la mise à disposition de livres pour l'instruction des parents, l'apprentissage de l'anglais pour parents et enfants. Par ailleurs, les parents peuvent être associés à la prise de certaines décisions.
La réussite de ces écoles repose sur un démarrage rapide du soutien scolaire lorsqu'une difficulté est identifiée, la forte implication des professeurs, des rencontres régulières entre enseignants et parents et une approche globale : le traitement gratuit des problèmes de vue et d'ouïe des enfants est ainsi devenu prioritaire. Il a en effet été constaté que 40% des élèves de ces écoles en souffraient, en raison notamment de déséquilibres alimentaires.
Le Canada consacre d'importants moyens à ces divers programmes. En 2009, sa dépense d'éducation représentait 6,5% du PIB, contre 6% en France. La situation de ce pays n'est cependant pas idéale, le décrochage des élèves est encore préoccupant, notamment au Québec où un élève de 19 ans sur cinq quitte le lycée sans diplôme.
Par Marie-Estelle Pech
A découvrir aussi
- Article dans Le Figaro du 23/09/2010 : Enseignants : 45 à 55% en grève (FSU)
- Revue de presse : Article dans Le Messager du 10/02/2011 : Evian - "La rotonde des sons" est installée à la MJC
- Revue de presse : Article sur www.cafepedagogique.net du 27/04/2011 : Plus de 11 000 signatures pour la pétition de la FCPE
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 103 autres membres