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Luc Chatel, ministre de l'Éducation nationale devrait annoncer à l'automne un raccourcissement de deux semaines des vacances d'été et l'obligation de respecter une pause-déjeuner de 1h30. Ces décisions pourraient être prises pour l'année scolaire 2013-2014 après concertations avec les syndicats d'enseignants et les parents d'élèves. Au vu du rapport qui lui a été remis lundi par le comité de pilotage de la Conférence nationale sur les rythemes scolaires, Luc Chatel juge ces deux premières propositions consensuelles. La FSU a cependant aussitôt annoncé qu'elle s'opposerait «à toute mesure qui augmenterait le temps de travail des personnels». Les spécialistes considèrent que des vacances trop longues compromettent les chances des enfants défavorisés, qui perdent leurs acquis pendant les deux mois d'été.

D'autres mesures «complexes à mettre en œuvre», «méritent approfondissement» selon le ministre, comme revenir à la semaine de quatre jours et demi en primaire ou plafonner le nombre d'heures de classe par jour. Enfin, des «chantiers plus structurants» pourraient être l'objet de débats durant la campagne présidentielle : «les missions des enseignants», «la réforme du collège» et «les relations avec les collectivités locales».

Éviter les polémiques

Le comité de pilotage a proposé «dix mesures pour des rythmes plus équilibrés». Dans le détail, il prône une année organisée en 38 semaines d'école, huit semaines de petites vacances sur quatre périodes de deux semaines et six semaines de vacances d'été. Avec une telle organisation, une division de la France en trois zones est envisagée pour toutes les vacances sauf celles de Noël. Une plage commune serait néanmoins maintenue pour l'ensemble des zones entre le 13 juillet et le 16 août. Pour la journée, le comité propose une «amplitude identique pour tous les écoliers et collégiens» avec des «horaires d'entrée et de sortie fixes et réguliers : 8h30 - 17h par exemple». Il envisage aussi une «limitation de la durée totale des cours à cinq heures par jour à l'école élémentaire et pour les deux premières années de collège, six heures par jour en classe de 4ème et de 3ème.»

Le comité évoque enfin une à deux heures par jour d'accompagnement éducatif pour tous, à l'école et au collège. Le comité a en revanche décidé d'écarter un certains nombre de pistes, jugées trop polémiques, telle que «la réduction du volume total d'enseignement», ou «la réduction de la journée de classe, le temps libéré étant un temps facultatif laissé à l'initiative des familles : c'était en contradiction avec l'objectif d'égalité des chances», indique le rapport. Ce dernier mentionne en outre «des pistes de réflexion qu'il était prématuré d'aborder», comme «l'approfondissement des missions des enseignants». Enfin l'idée d'une diminution des vacances de février et de printemps a été écartée.