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Revue de presse : Article dans Le Figaro du 08/02/2011 : Baisse de 5,3 % des effectifs des ministères

Le nombre d'agents de l'État a fortement diminué en cinq ans grâce au non-remplacement d'un départ à la retraite sur deux. La France se situe dans la moyenne haute des pays de l'OCDE en matière de taux d'administration. 

Y a-t-il trop de fonctionnaires en France ? Cette question revient régulièrement dans le débat public. Selon le tableau de bord de l'emploi public publié mardi par le Centre d'analyse stratégique (CAS), la France se situe «en position moyenne haute» avec un taux d'administration de près de 90 emplois publics pour 1000 habitants.

 

«Le niveau d'emploi dans les administrations publiques (centrales, territoriales, de sécurité sociale) apparaît en première analyse élevé au regard du nombre d'administrés, indique le CAS. Il demeure cependant assez proche des niveaux qui prévalent dans les pays anglo-saxons et très en-deçà des ratios d'Europe du Nord.» À une nuance près : cette position s'accompagne d'un «faible recours à la sous-traitance», qui représente moins de 5 % dans l'Hexagone, soit moitié moins que dans les pays anglo-saxons (9 % au Canada) ou nordiques.

Encadrement le plus faible 

«La France présente un profil comparable à la plupart des pays de l'OCDE avec 31 % des rémunérations publiques versées à l'éducation, 18 % à la santé, 10 % à la protection sociale, 8 % à la défense et 5 % à la sécurité», note encore le CAS. Si le niveau d'emplois financés en faveur de l'éducation se situe «à un degré intermédiaire», le nombre d'enseignants stricto sensu, rapporté au nombre d'élèves ou d'étudiants, apparaît en revanche «relativement faible en équivalent temps plein». Notamment dans le primaire et le supérieur où le taux d'encadrement est «le plus faible des pays de l'OCDE» avec un niveau de cinq enseignants pour 100 élèves, moitié moins qu'en Grèce, Italie ou Suède.

 

L'emploi public représente au final entre 22% et 25 % de l'emploi total aujourd'hui en France. Un niveau stable depuis 2004 qui cache «un processus de restructuration de l'État» bel et bien en marche, selon le CAS. Les effectifs des ministères ont fondu, hors transferts de personnel, de plus de 5,3 % depuis 2006 en raison du non-remplacement d'un départ sur deux à la retraite. L'Agriculture, la Défense, les ministères économiques et celui du Développement durable ont connu des saignées proches de 9 % en cinq ans. À l'inverse de la Sécurité, de l'Enseignement supérieur qui ont limité leurs pertes et ceux de la Recherche et de la Justice qui ont vu leurs effectifs augmenter.

 

Si la tendance actuelle se poursuit, le nombre d'agents de l'État avoisinera 1,64 million en 2020, soit une baisse de 30 % en seize ans.

 

Par Marc Landré

 



09/02/2011
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