Revue de presse : Article dans Le Figaro du 09/10/2014 : Les parents mobilisés contre la demi-journée sans classe
Après le recul de l'académie de Créteil, la Seine-Saint-Denis et le Val-d'Oise ont déposé un recours au tribunal. Paris devrait suivre.
La fronde menace-t-elle de s'étendre ? Après le recul mercredi soir de l'académie de Créteil, face aux associations de parents d'élèves, d'autres départements déposent des recours. Mercredi soir, l'académie de Créteil a ainsi annoncé que la demi-journée sans classe destinée à consulter les enseignants sur les nouveaux programmes, prévue lundi prochain, n'aura pas lieu. La PEEP du Val-de-Marne et la FCPE de Seine-et-Marne avaient chacune de leur côté déposé un recours en urgence auprès du tribunal administratif.
Avant même l'audience, prévue ce jeudi, le rectorat a fait marche arrière. «C'est un scandale que nous soyons obligés d'aller en justice pour permettre à nos enfants d'aller à l'école», peste Myriam Menez, présidente de la PEEP du Val-de-Marne. La PEEP n'a pas prévu de déposer d'autres recours en France, «toutes les associations au niveau local n'ayant pas les compétences juridiques», indique Valérie Marty, présidente de l'association. La FCPE a de son côté déposé un nouveau recours pour les départements de la Seine-Saint-Denis et du Val-d'Oise. Paris devrait leur emboîter le pas et s'engager dans la procédure judiciaire. «C'est toute l'Ile-de-France qui va être en lutte contre cette demi-journée volée, se réjouit Paul Raoult, président de la FCPE. La contestation est en train de prendre, l'Ile-de-France représente un tiers des écoliers français.»
Futur programme
Le ministère de l'Éducation nationale n'entend pas du tout revenir sur sa décision pour autant. Le ministère avait annoncé mi-septembre que les enseignants de maternelle seraient consultés une demi-journée entre le 22 septembre et le 18 octobre sur le futur programme de maternelle, et ceux de l'école élémentaire et du collège sur le projet de socle commun de connaissances, de compétences et de culture.
Dès mercredi soir, l'entourage de Najat Vallaud-Belkacem assurait que la demi-journée de concertation annulée lundi prochain «aura bien lieu» mais «à une autre date». «Il ne faut pas oublier que cette demi-journée est très importante, explique-t-on du côté de la Rue de Grenelle. Il s'agit d'associer les professeurs à la construction des nouveaux programmes, faire remonter leur connaissance du terrain pour qu'ils s'approprient les changements.» «Ils ne diront plus la même chose au bout d'une semaine de multiplication de procédures judiciaires», assure Paul Raoult.
En septembre 2013, le ministère de l'Éducation nationale avait déjà décidé de la mise en place d'une demi-journée banalisée dans les classes ZEP, pour réfléchir sur les réformes à adopter. Ce qui avait plongé les associations de parents d'élèves dans la même colère. C'était quelques mois avant de faire perdre aux élèves une journée entière de cours, en décalant la rentrée d'un jour.
Par Judith Duportail
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