Revue de presse : Article dans Le Figaro du 16/10/2011 : Piscine : les trois scénarios qui conduisent à l'accident
Chaque année, la piscine tue : en moyenne, une quarantaine de personnes, dont presque la moitié sont des enfants de moins de 6 ans. Cette année, le seul Samu des Bouches-du-Rhône a comptabilisé huit noyades de jeunes enfants dans une propriété privée.
A chaque fois, le scénario est le même. Selon une étude américaine présentée lundi à Boston par l'Académie américaine de pédiatrie (AAP), mais qui pourrait parfaitement s'appliquer à la France, il y a en fait trois situations qui peuvent créer le drame.
Première situation, la majorité des enfants entre un et deux ans, sont, avant la noyade, dans la maison sous la surveillance d'un adulte. Celui-ci, distrait par un évènement extérieur ou dérangé dans sa routine, laisse l'enfant s'échapper vers la piscine non protégée.
Deuxième situation, le tout jeune enfant est dehors sous une surveillance plus «relâchée». Comme cette mère qui fait un aller retour rapide dans la cuisine, ou cette autre absorbée par la lecture. «Une minute d'inattention suffit», prévient le docteur Richard Toesca, responsable du centre 15 du Samu des Bouches-du-Rhône.
Troisième situation, les enfants entre trois et cinq ans sont déjà dans l'eau ou près de la piscine, et brutalement, la surveillance se relâche.
Pour l'auteur de l'étude, Phyllis Argan, toute piscine privée devrait être clôturée. En France, d'ailleurs, une loi impose un système de sécurité depuis 2006. Malheureusement, elle n'est pas suffisante pour éviter les noyades. «Mais il n'est pas possible de connaître le nombre de noyades évitées avec les systèmes de sécurité», relativise Bertrand Thelot pour l'Institut de veille sanitaire. «Une chose est sure : lorsque vous avez une piscine, vous devez surveiller les enfants de moins de 6 ans de très près, ne pas vous éloigner de plus de 2 mètres ou encore ne pas confier la surveillance à un adolescent.»
Alors, faut-il interdire la piscine à nos enfants ? Sûrement pas : la meilleure solution, c'est encore de se baigner avec eux et de leur apprendre très tôt… à nager.
Par Anne Prigent
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