Revue de presse : Article dans Le Figaro du 19/03/2011 : Faible mobilisation à Paris pour une autre éducation
Les manifestations contre les 16.000 suppressions de postes prévues à l'Education nationale en septembre ont peu mobilisé samedi. Ils étaient quelques milliers à Paris.
Entre 5500 (police) et 12.000 (organisateurs) enseignants, lycéens, étudiants et parents d'élèves ont manifesté samedi à Paris pour dénoncer les 16.000 suppressions de postes dans l'Education nationale à la rentrée 2011. Une faible mobilisation que les syndicats expliquent par le contexte international et la lassitude face à un gouvernement qui affiche la fermeté.
Partis du métro Luxembourg (Ve arrt) peu avant 14h30, les manifestants se sont dirigés vers la place de la Bastille (XIe arrt), derrière une banderole de tête sur laquelle on pouvait lire : «D'autres choix sont indispensables. Exigeons une autre politique pour la réussite scolaire et universitaire de tous les jeunes», ont constaté des journalistes de l'AFP. Trois marionnettes géantes d'écoliers actionnées par des manifestants, et réclamant chacune «une école à ma hauteur» ont ouvert la marche.
«Il faut stopper les suppressions pour que la rentrée prochaine puisse se faire dans d'autres conditions : pas plus de 25 élèves par classe, des dédoublements dans certaines disciplines, une formation des enseignants revue», a déclaré à l'AFP Bernadette Groison, secrétaire générale de la FSU, première fédération de l'Education. Pour y parvenir, la représentante syndicale réclame «un collectif budgétaire».
«Casse de l'éducation»
Le budget 2011 prévoit 16.000 suppressions de postes, après les quelques 50.000 suppressions déjà intervenues entre 2007 et 2010.
«A la veille du premier tour des élections cantonales, nous alertons sur le fait que les suppressions de postes auront des traductions dans chaque département», a déclaré Patrick Gonthier, secrétaire général de l'Unsa Education.
«La quantité est primordiale, car sans un grand nombre de professeurs on ne pourra amener du progrès dans le système», a affirmé Victor Colombani, le président de l'UNL, premier syndicat lycéen.
Des parents d'élèves étaient venus avec des enfants en bas-âge. Certaines manifestants dénonçaient, sur leur chasuble ou sur des cartons, la «casse de l'éducation».
Sandrine Richard, à la fois enseignante et parent d'élèves, s'est dite en colère de voir les enfants «scolarisés dans des conditions inacceptables, avec des effectifs (par classe, ndlr) très lourds».
Cette manifestation s'inscrit dans le cadre plus large d'une journée d'action nationale à laquelle appelait un collectif de 25 organisations. Des rassemblements similaires ont eu lieu dans une quarantaine de villes françaises.
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