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Les responsables de l'enseignement catholique ont lancé aujourd'hui un "avertissement solennel" aux pouvoirs publics face aux suppressions de postes prévues pour les trois prochaines rentrées, évoquant une situation "intenable" dans un secteur accueillant 2 millions d'élèves.

"Nous sommes conscients qu'il existe des contraintes économiques budgétaires pesant sur l'Etat", a déclaré Eric de Labarre, secrétaire général de l'enseignement catholique, lors d'une conférence de presse à Toulouse en présence de responsables régionaux du secteur.

Il s'agissait du premier point de presse d'une série prévue par l'enseignement catholique à travers la France sur le thème "Quand l'intenable devient impossible".

Le secteur, qui emploie environ 136.000 enseignants, a contribué dans les années précédentes aux efforts d'assainissement des finances publiques par le biais en particulier d'une politique "d'optimisation des moyens" et de redéploiement des postes, a souligné Eric de Labarre.

"Mais cette politique a des limites", d'autant qu'elle "se heurte aussi à l'augmentation des effectifs des élèves" (plus 7000 en 2010 par rapport à 2009), a-t-il souligné. Chaque année, 30.000 à 40.000 demandes d'inscriptions dans des établissements catholiques ne sont pas satisfaites.

Quelque 1500 suppressions de postes d'enseignants sont prévues à la rentrée prochaine. Sur la base de retraits équivalents au cours des années suivantes, ce sont 5000 à 7000 emplois qui disparaîtront, se traduisant par la fermeture d'un millier d'écoles primaires, de 100 à 150 collèges et de 70 à 100 lycées, estiment les responsables du secteur.