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«Mieux associer la communauté éducative», «clarifier les objectifs» et «externaliser l'évaluation», telles sont les préconisations du groupe parlementaire UMP pour améliorer la mise en œuvre des évaluations de CE1 et de CM2 dans l'enseignement primaire.
Mises en place pour la première fois l'an dernier, ces dernières avaient suscité de fortes critiques de la part des associations de parents d'élèves et des syndicats d'enseignants. Ces derniers les avaient jugés «trop exigeantes», «stressantes» ou «inutiles». Les députés Alain Marc (Aveyron) et Xavier Breton (Ain) qui ont auditionné une vingtaine de représentants de la communauté éducative sont attachés à garder le caractère «national» de ces évaluations : «Nous avons besoin d'un rendez-vous rituel, républicain. le fait que tous les enfants passent les mêmes évaluations au même moment permet d'avoir une connaissance fine des résultats sur tous les territoires.» Ils s'interrogent cependant sur la nécessité de «mettre en place un système indépendant d'évaluation» en remplacement des organismes centraux en charge de cette mission. Il leur paraît en effet difficile pour le ministère d'être à la fois juge et partie. Ils estiment même que dans l'Éducation nationale, tous cherchent plus ou moins à «s'extraire de l'évaluation», dont «une minorité d'enseignants pour des raisons idéologiques».

Entre le «bilan» et le «diagnostic»

Ces évaluations doivent néanmoins être améliorées. Les députés proposent de «renforcer la concertation avec les parents d'élèves et les enseignants sur les objectifs et les méthodes de ces évaluations». L'an dernier, cette concertation «a fait largement défaut» selon le rapport. Ensuite, «une clarification des objectifs poursuivis est nécessaire», notamment en CM2 où les évaluations sont «à mi-chemin» entre le «bilan» qui vise à mesurer l'acquisition des connaissances et le «diagnostic» qui implique un dispositif de soutien. «Vouloir tout faire en même temps ne donne pas de bons résultats», indique Alain Marc. Il faudra aussi «s'assurer que les évaluations portent sur des points du programme déjà abordés au cours de l'année scolaire précédente», ce qui sera possible «si les évaluations de CM2 ont lieu dès septembre». Ils se prononcent enfin pour davantage de «souplesse dans la notation afin de mieux tenir compte d'éventuelles erreurs d'étourderie.» Une partie de ces propositions devraient être retenues par le ministère dès cette année.

Marie-Estelle Pech