Revue de presse : Article dans Le Figaro du 22/01/2011 : Manifestation contre la pénurie de postes à l'école
Des défilés ont eu lieu dans plusieurs villes pour dénoncer les 16.000 suppressions de postes de professeur prévues à la rentrée. Bien que la mobilisation ait été faible - jusqu'à 5.000 personnes à Paris -, une grève en février est envisagée.
La mobilisation est encore timide mais les syndicats sont déterminés dans leur révolte. Un collectif de 25 organisations, dont les principaux syndicats d'enseignants, a organisé samedi des manifestations dans cinquante villes du pays pour protester contre les 16.000 suppressions de postes prévues dans l'Education nationale à la rentrée prochaine. L'affluence a été faible. A Paris, le rassemblement du jardin du Luxembourg aux abords du ministère de l'Education nationale a rassemblé 5.000 professeurs, parents d'élèves, lycéens et étudiants, selon les calculs de La Fédération syndicale unitaire (FSU), premier syndicat de l'Education. La préfecture de police a elle dénombré 2.600 personnes. Sur une ardoise noire géante, était inscrit «L'école coûte trop cher ? Essayez donc l'ignorance». Sur des affiches, on lisait : «il enseigne, nous enseignons, vous supprimez, ils suppriment !».
Ailleurs, 800 manifestants ont battu le pavé à à Saint-Brieuc, 500 à Nice, 150 à Tours. A Toulouse, les protestataires étaient entre 1.200 et 2.000. Quelques centaines de personnes se sont également rassemblées à Pontarlier, Nancy ou encore Besançon. A Rennes, la police a compté près de 600 personnes. Le secrétaire général de l'UNSA-Education, Patrick Gonthier, reconnaît une «mobilisation en demie-teinte». «Le mouvement des retraites est juste derrière nous et les personnels nous disent on a fait des grèves et des manifs mais on n'a rien obtenu. Il y a une grosse interrogation sur les modes d'action», a-t-il déclaré. «C'est un début. Les attaques contre l'Education nationale sont tellement fortes qu'il faudra mobiliser dans la durée», lui a fait écho la secrétaire générale de la FSU Bernadette Groison.
On va toucher «noyau dur» du système éducatif
Sur les 850.000 enseignants que compte la France, 50.000 postes ont été supprimés depuis 2007 dans le cadre du non remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. Alors que les précédentes suppressions avaient principalement affecté des postes peu visibles (enseignants sur des missions particulières, année de formation des stagiaires), celles de 2011 vont cette fois «toucher le noyau dur» du système éducatif, dénoncent les syndicats.
«Maintenant nous n'avons plus de marge à l'Education nationale», affirme, Bernardette Groison. «Des professeurs ne seront pas remplacés, des options en lycée seront supprimées, des classes, en milieu rural notamment, seront fermées», s'alarme-t-elle.
Des craintes auxquelles n'adhère pas Luc Chatel. Le ministre de l'Education rappelle que par rapport à 1990 il y avait l'an dernier 45.267 enseignants de plus pour 604.300 élèves de moins. Le collectif des 25 doit se réunir lundi pour décider des suites du mouvement. La FSU souhaite une grève en février avant une mobilisation nationale en mars, qui est la solution privilégiée par ses partenaires. C'est en mars que les suppressions de postes seront annoncées établissement par établissement. Les académies de Lille, Nancy-Metz et La Martinique seront les plus concernées par les coupes de 2011.
Le Figaro (Avec agences)
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