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Revue de presse : Article dans Le Figaro du 23/08/2011 : À l'approche de la rentrée, les «petits cours» font le plein

Alors que l'engouement pour les stages de prérentrée orchestrés par des organismes de soutien ne se dément pas, le ministère de l'Éducation aménage les siens. Ces derniers concernent désormais 15 % des élèves de CM1 et CM2. 

Alors que les stages de prérentrée mis sur pied par des organismes de soutien privé fleurissent partout en France, le ministère de l'Éducation nationale ne baisse pas les bras. Ce dernier ne souhaite pas abandonner le marché lucratif des «petits cours» à Anacours, Legendre, Complétude et autres organismes similaires. Avec le crédit d'impôt établi en 2004, une heure de cours revient moitié moins cher. Et tente d'autant plus les familles. Ce marché scolaire privé pèse désormais plus de deux milliards d'euros en France et connaîtrait une croissance d'environ 10 % chaque année, selon un rapport sur la question dévoilé par la Commission européenne en juin 2011.

Publics et gratuits

Pour lutter contre ce phénomène, mais aussi pour enrayer la baisse des résultats des élèves français révélés par les dernières études internationales Pisa, le gouvernement a décidé d'organiser des stages de soutien scolaire publics et gratuits. L'idée avait été lancée par Xavier Darcos, alors ministre de l'Éducation nationale en 2008. Environ 120.000 élèves de CM1 et de CM2 participent cet été à ces stages de remise à niveau. Destinés prioritairement aux enfants qui éprouvent des difficultés en français et en mathématiques, ils sont notamment organisés pendant la première semaine et les deux dernières semaines des vacances d'été. Au total, cette année, comme l'année passée, un peu plus de 15 % des élèves de cette tranche d'âge devraient bénéficier de ces stages en petits groupes. Luc Chatel doit se rendre jeudi dans une école de la région parisienne qui prépare spécifiquement les écoliers à la sixième. Lucien, 10 ans, le fils de Delphine, «un peu tangent en mathématiques », va bénéficier la semaine prochaine du dispositif dans une école lyonnaise : «Le stage dure trois heures par jour pendant cinq jours, c'est une façon de se remettre dans le bain progressivement», assure-t-elle.

«Certains parents ont refusé le principe, moi j'ai sauté sur la proposition.»

 

Beaucoup plus ancien, le dispositif «école ouverte», qui existe depuis 1991, permet d'accueillir dans des collèges et quelques lycées pendant les vacances scolaires des élèves qui ne partent pas. Des activités éducatives, culturelles ou sportives leur sont proposées. Le dispositif n'a cessé de progresser, passant de 20.000 élèves accueillis en 1994, à 65.000 en 2001 et 185.000 en 2010.

 

Troisième volet en plein essor, des stages intensifs d'anglais d'une semaine ont été organisés cette année : 44.728 élèves en profitent contre 7 857 lors de l'été 2009.

 

Auparavant, tous les stages mêlaient activités sportives, culturelles et scolaires. «Ils ont été recentrés sur la remise à niveau depuis cinq ans», explique un chef d'établissement pour qui «ces dispositifs sont intéressants car les parents sont de plus en plus conduits à payer des cours particuliers. Les stages vont dans le sens de l'histoire. Mais ils sont organisés sur la base du volontariat et les élèves participants ne sont pas forcément toujours ceux qui en ont le plus besoin», regrette-t-il.

 
 
Par Marie-Estelle Pech


24/08/2011
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