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La FSU, première fédération de l'Education, a remis jeudi au ministre Luc Chatel "20 propositions" pour l'Ecole demandant notamment de revenir sur la suppression de la carte scolaire, sur la formation des enseignants ou encore de "relancer l'éducation prioritaire". La secrétaire générale de la FSU Bernadette Groison a remis ces propositions au ministre lors de la visite de ce dernier au Salon européen de l'Education à Paris. "La priorité est de revenir sur la suppression de la carte scolaire afin de construire, à travers une sectorisation repensée, une régulation démocratique des affectations (des élèves, ndlr) qui vise la mixité", selon l'une des propositions.
La FSU demande aussi de "repenser la formation des enseignants", en abandonnant "l'actuelle réforme" et en en négociant une nouvelle qui articulerait "accès à la recherche" et "formation de haut niveau".

En matière budgétaire, la FSU réclame de "rompre" avec la politique de non remplacement d'un fonctionnaire sur deux. Le première fédération prône aussi de "relancer une véritable politique d'éducation prioritaire", avec des "moyens supplémentaires" et l'objectif d'abaisser les effectifs élèves par classe.
Elle souhaite que le débat sur les rythmes scolaires soit mené en parallèle avec les "rythmes sociaux". A l'école primaire, elle demande de "repenser le temps scolaire" et le "temps périscolaire". Côté enseignement supérieur, la FSU demande l'"abandon de la LRU (autonomie des universités, ndlr), du Pacte Recherche" notamment.
Elle veut "réouvrir tous les postes Rased" dans les écoles (postes d'enseignants spécialisés dans la grande difficulté scolaire, dont une partie a été supprimée en 2009).

Pour "mieux scolariser tous les élèves", la FSU veut "plus de maîtres que de classes" à l'école primaire et des horaires prévoyant "des temps en petits groupes" et du temps de concertation pour les personnels dans les collèges et lycées.
"Développer un service public de la petite enfance" et "conforter l'école maternelle", notamment en réduisant les effectifs élèves par classe, sont d'autres propositions.
La FSU insiste enfin sur "la valeur nationale des diplômes" et sur le maintien d'un service public de l'orientation.

AFP