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La rentrée scolaire est un moment important pour les enfants, les jeunes, les parents, les personnels des établissements. Pour l'équipe de la cantine de Bellevaux, le rendez-vous compte aussi : "Je suis contente de reprendre, explique Marie-Ange. On s'entend tellement bien avec les collègues et puis... j'ai hâte de revoir les enfants : je les vois parfois pendant 10 ans, je les vois grandir !"

Presque 400 repas étaient servis chaque jour à la cantine de Bellevaux en 2012-2013. Enfants de la maternelle et de l'élémentaire de l'école publique du village y croisent ceux de l'école privée et leurs aînés du collège. Ce service de restauration scolaire, fait assez peu courant, est sous gestion associative : celle de l'Association Familiale Rurale.

Derrière la nouvelle banque du self et derrière les fourneaux, 7 personnes assurent ce service : Anne-Marie, cuisinière, est aux commandes depuis 25 ans. Odile, agent d'entretien, est à ses côtés depuis 18 ans, en charge de la plonge. Marie-Cécile, aide cuisinière, intervient depuis 17 ans en fonction des besoins, passant de la plonge au service. Marie-Ange, depuis 7 ans, assure la surveillance dans le réfectoire avant de rejoindre la vaisselle. Marie-Claude est aide-cuisinière depuis 5 ans. Sandrine s'occupe plus particulièrement des enfants de maternelle mais aussi des entrées puis de la vaisselle. Enfin, Amélie répond en remplacement dans cette équipe.

Les journées sont rythmées par les préparations, de 7 heures lors de la réception des livraisons à 11 heures à laquelle commence le balais des différents services, à table pour les plus petits, au plat pour les écoliers à partir du CE1, et au self pour les collégiens.

Un contact différent

Toutes ces dames apprécient le nouveau dispositif (self) qui leur permet un contact différent et individualisé avec les jeunes du collège. Cette évolution met en relief des étapes importantes, l'arrivée de "matériels simplifiant la vie... Il y a quelques années, nous servions 190 repas et nous n'avions pas de lave-vaisselle ! Quant au service, la soupe était souvent froide car servie trop tôt dans des assiettes froides pour que les enfants ne se brûlent pas. Et puis il y a eu le passage au tout inox".

Si toutes apprécient "travail sur place et congé comme nos gamins", elles insistent sur l'intérêt de leur travail : "Il est varié et chaque jour nous prévoyons de quoi accueillir des repas occasionnels. Durant l'hiver, la crainte, c'est la coupure électrique qui dure... Alors nous sommes prêtes à improviser !"

Tout au long de son travail, l'équipe s'engage dans la gestion "des petites chamailleries entre enfants et du gaspillage". Et sur ce dernier point, elles sont formelles : "Avec le passage en self, on en craignait l'augmentation... Mais ce n'est pas le cas, c'est même l'inverse".

Et ces dames de terminer d'une seule voix : "C'est une bonne équipe, nous rigolons bien et nous sommes bien soutenues par l'association".

Joel Gronfier