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Revue de presse : Article dans Le Messager du 08/09/2011 : Thonon - Voie verte pour piétons et vélos entre Evian et Saint-Gingolph : l'idée fait son chemin

Sur le tracé de la voie ferrée abandonnée, il serait techniquement possible de réaliser un cheminement, temporaire, pour les piétons et cyclistes. De quoi développer le tourisme sur le haut-lac.

 

La réhabilitation de la ligne ferroviaire du Tonkin, entre Evian et Saint-Gingolph, a été chiffrée récemment à 124 M d'euros. Un certain nombre d'élus affichent un large soutien à ce projet. D'autres, comme le maire de Maxilly, Daniel Magnin, commence à en avoir assez de l'unanimité forcée, cette "dictature" en faveur du Tonkin. D'autant que, selon lui, beaucoup d'élus ne disent pas, publiquement, ce qu'ils pensent vraiment en privé.

 

C'est pour cette raison que M. Magnin a refusé que la caravane d'été de l'association qui défend la réouverture du Tonkin organise une halte sur sa commune : "Je n'apprécie pas leur façon de traiter ceux qui ne sont pas d'accord avec eux", justifie-t-il.

 

L'édile n'est cependant pas opposé à une réouverture, à long terme, de la voie ferrée : "On vient de nous présenter la septième étude sur le Tonkin, qui a coûté, cette fois, plus de 100 000 euros, et tout le monde s'en félicite ! Et dedans, qu'y a-t-il ? On nous dit qu'il faudra encore une étude pour vérifier les tunnels. Cette étude aborde les problèmes, mais ne solutionne rien ! Ca me saoule !"

 

Pour Daniel Magnin, la réouverture pourra se faire, mais avec du matériel différent que ce qui est proposé actuellement : "Il est important de garder l'emprise de la voie, mais on pourra y faire rouler, dans plusieurs dizaines d'années, des choses beaucoup plus légères et performantes".

 

Un réel intérêt touristique

 

En attendant de rouvrir la ligne, le maire de Maxilly défend l'idée d'installer sur le tracé une voie verte réservée aux piétons, vélos, rollers, etc. Cette solution est notamment défendue par l'Adhepe, pour qui Alain Guiraud travaille sur le sujet, depuis plusieurs années : "Cette solution est temporaire et n'abîme pas la voie, expose-t-il. Il s'agit de mettre du sable compacté sur les rails afin de pouvoir y circuler. Il s'agit d'un projet touristique."

 

En effet, partout où ce type de voie verte a été réalisé - souvent sur des voies ferrées désaffectées d'ailleurs - l'attrait touristique est évident : à Annecy, en Bourgogne, dans le Loiret, etc.

 

Sur la ligne de Tonkin, le projet de voie verte a été "évolué à 1,8 M d'euros" pour 17 km : "Cela est équivalent au déficit que sont prêts à payer, chaque année, les élus qui soutiennent la réouverture, avance avance M. Guiraud. De plus, tous les ans, il faut dépenser des milliers d'euros pour l'entretien d'une voie qui ne sert à rien. Autant que l'espace soit utilisé !"

 

Au bout de la ligne, le maire de Saint-Gingolph, Raymond Péray, n'est pas opposé à l'idée d'une voie verte : "Il y a un manque évident de sécurité pour les cyclistes entre Evian et Saint-Gingolph, d'ailleurs il y a régulièrement de petits accidents, souvent avec des gens qui ne sont pas de la région : bonjour les souvenirs ! Un jour, cela pourrait être bien plus grave".

 

Néanmoins, l'édile gingolais craint que la réalisation d'une voie verte provisoire ne reste plus longtemps qu(annoncé : "J'ai peur que quinze ans après ce soit encore là ! Reste aussi à savoir ce que pense le propriétaire des voies, Réseau ferré de France."

 

Emmanuel Rouxel



18/09/2011
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