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Le résultat est sans appel, mais la mairie reste sur sa position.

Fin janvier, tous les parents d'enfants scolarisés dans les écoles primaires publiques de Thonon-les-Bains ont reçu un questionnaire. Le collectif - formé par des parents qui refusent l'emploi du temps dessiné par la Ville dans le cadre de la réforme des rythmes scolaires - voulait sonder les Thononais concernés par la question.
Le questionnaire, que chaque famille a rempli en un exemplaire, était simple. Il fallait choisir entre deux propositions : soit les horaires votés par la Ville l'été dernier (école de 9h à 12h et de 14h15 à 16h30), soit ceux imaginés par le collectif. Ces derniers prévoient la classe de 8h30 à 11h45 et de 13h30 à 15h30, et le mercredi de 8h30 à 11h30. Les activités périscolaires étant reléguées en fin de journée.

Dans le même temps, la Ville a fait envoyer à chaque famille, par la Poste, une lettre rappelant la délibération prise durant l'été, insistant sur le fait que les nouveaux horaires n'étaient pas négociables.

Les parents n'ont pas tenu compte de ce courrier, puisque sur les 1 700 questionnaires envoyés, il y a eu 1 200 réponses, soit un taux de participation de 75 %. Le résultat de la consultation est assez significatif : 92 % des familles qui ont répondu préfèrent ainsi que l'école débute encore à 8h30 et se termine à 15h30 ; 7 % penchent pour la solution municipale.

Ce chiffre a été présenté à neuf reprises, lors des conseils d'écoles extraordinaires qui se sont tenus début février. Réclamées par les parents délégués, ces réunions avaient pour seul objectif d'évoquer la question des rythmes scolaires, école par école. A chaque fois, en présence de l'inspectrice de l'éducation nationale Mme Lefèbvre-Puech, l'adjoint au maire chargé des affaires scolaires, Michel Pittet, a répété que rien ne changerait.

Les parents, qui ne veulent pas baisser les bras, ont maintenant envoyé leur proposition au directeur académique qui devra « trancher » entre la volonté des familles et celle de la commune qui avait déjà, en décembre dernier, fait l'objet d'une pétition défavorable signée par 1 200 personnes.

« Au vu de l'importance du sujet, les délégués de parents ne peuvent que regretter l'absence de discussions possibles pour trouver un compromis plus adapté aux rythmes de l'enfant et par conséquent plus respectueux de l'esprit dans lequel la réforme a été initiée », conclut le collectif, à l'issue de cette série de conseils.

Le maire de Thonon, Jean Denais, explique que le choix n'est plus entre ses mains : « Nous avons fait une proposition, c'est le directeur départemental qui doit la valider maintenant. » L'édile laisse cependant une porte entrouverte pour de futures négociations : « Il s'agira d'une première année d'expérimentation. » L'emploi du temps pourrait donc évoluer en fonction de la façon dont les nouveaux rythmes scolaires se passent.

EMMANUEL ROUXEL

Le Messager