Revue de presse : Article dans Le Monde du 11/04/2012 : Les nouveaux liens de garde
Séparation en couleurs.
"En rose, c'est chez maman et, en bleu, c'est chez papa." Léa, 4 ans, est une petite fille bien organisée. Comme sa maman divorcée, elle consulte son agenda. Le sien, épinglé dans sa chambre, est en papier et conçu par Eric Trinquier, père d'une petite Liola elle-même très attachée au sien : "Mon papa et ma maman ne sont plus amoureux, ils n'habitent plus dans la même maison. Au début, c'était un peu difficile, parce qu'en plus d'être triste, je ne savais pas trop dans quelle maison il fallait que j'aille." Son père a donc mis au point ce "calendrier très rigolo", vendu exclusivement par deux. Un code couleur et des étiquettes détachables lui permettent de "savoir tout le temps avec qui je vais être", en fonction des droits de garde et des congés scolaires. "C'est bientôt mon anniversaire, et ce jour-là, je serai avec ma maman", m'explique Léa, aux anges à cette perspective.
Séparation au Net.
Après son divorce, Gill Ruidant n'a pas trouvé le "terrain neutre" qu'il escomptait avec son ex-femme pour gérer la vie quotidienne de son fils Noe. "La communication directe n'était pas des plus fructueuses ni prometteuses", aussi a-t-il conçu une "interface pour les aider à communiquer et à s'organiser pour la garde et le bien-être" de l'enfant, le site 2houses.com. Quelle est sa recette pour "réduire les conflits et rendre les enfants heureux" ? Internet, pour la paix des ménages séparés ? 2houses.com, c'est d'abord un agenda en ligne pour "oublier les chamailleries au téléphone". Ô combien récurrentes ! C'est aussi un cahier de dépenses où chaque parent notifie celles qu'il a engagées et s'assure que "la balance reste en équilibre" sur la base de règles prédéfinies. Ô frictions incessantes ! C'est encore un journal en ligne qui facile les échanges d'informations, à la façon d'une timeline sur Facebook, ainsi qu'une banque d'informations oùconsigner les coordonnées utiles, la pointure ou le groupe sanguin de l'enfant. Etre "co-parent" n'a jamais été aussi simple. Enfin, presque.
Marlène Duretz
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