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Villeneuve-Saint-Georges, commune la plus pauvre du département, en appelle à la région et à l’Etat pour construire deux nouvelles écoles d’ici huit ans.

Le maire prospecte tous azimuts afin de dénicher des financements pour se doter de deux nouveaux établissements scolaires d’ici 2020. Actuellement, la commune dispose de 21 écoles maternelles et élémentaires.

Insuffisant. La ville voit sa population croître d’année en année. Selon les chiffres de l’Insee, publiés en 2009, près de 25% des Villeneuvois ont moins de 14 ans. Pour la prochaine rentrée des classes, plus de 6 000 élèves sont ainsi attendus, soit une moyenne de 32 enfants par classe. « On sait que ça va être lourd », annonce la mairie.

Pourtant, la municipalité avait pris les devants. En 2011, l’école des Poètes et ses 9 classes dans un premier temps, puis 15, devaient soulager la ville. Malheureusement, la faillite de l’entreprise chargée des travaux a renvoyé aux calendes grecques l’ouverture de l’établissement. Pire, elle grève davantage le budget.

La municipalité estime ses besoins à 33 classes. « Quinze pour la future école des Poètes, 12 pour la future école du centre-ville et 6 pour le groupe scolaire Victor-Duruy qu’il convient d’agrandir », énumère le cabinet du maire. Soit un investissement de 6 M€ à 7 M€. Un gouffre pour la municipalité. Avec un budget de 47,7 M€, Villeneuve-Saint-Georges ne dispose que de 4 M€ à 6 M€ d’investissement par an. « Dont 20% sont déjà dépensés pour l’entretien des écoles, précise aussitôt la mairie. Si on doit financer la construction des deux écoles, cela veut dire que tout notre budget investissement sera consacré aux établissements scolaires. Pour une ville comme la nôtre, qui a besoin de se développer pour créer de nouvelles sources de revenus, ce n’est pas envisageable. » La municipalité espère que la solidarité nationale va jouer. Le conseil général a déjà débloqué une subvention exceptionnelle de 1 M€. La ville compte désormais sur la région et surtout sur l’Etat. Elle espère ainsi être surclassée et obtenir des dotations plus importantes. En attendant, une demi-douzaine de préfabriqués ont été installés dans les cours de récréation. « Ils sont de bonne qualité. Les enseignants sont contents, insiste le cabinet du maire. Mais ce ne peut être que temporaire… ».

VINCENT VÉRIER