Revue de presse : Article dans Le Parisien du 06/09/2011 : Essonne - Des petits font leur rentrée... à la cantine
Drôle de journée pour 31 enfants qui devaient entrer en maternelle à Savigny-sur-Orge. Il n’y avait pas de classe et d’enseignant prévus pour les accueillir…
Cartable sur le dos et doudou en main, une petite fille sourit timidement à l’appareil photo de ses parents. Il faut immortaliser ce grand jour : sa rentrée scolaire à Savigny-sur-Orge. Cependant, à quelques pas d’elle, Léane et Ambre, deux sœurs de 5 et 3 ans, n’ont pas cette chance. Il n’y avait pas de place prévue pour elle dans l’école.
Pas de photo-souvenir, pas de salle de classe et pas de maîtresse. Leur matinée, elles la passeront dans le réfectoire de Jules-Ferry comme 15 autres enfants inscrits sur la liste d’attente de cette école maternelle. Toujours à Savigny, à l’école Aimée-Leclerc, 14 autres bambins étaient aussi dans ce cas. La directrice s’est vu obligée de les accueillir exceptionnellement dans sa classe, ses effectifs passant alors de 31 à 45 écoliers.
La mère de Léane et Ambre, Alexandra, vient juste de s’installer dans la commune et se dit un peu perdue. « Si elles n’ont pas d’école, je ne pourrais plus travailler », s’inquiète-t-elle. « J’ai appelé tout l’été. A chaque fois, c’était : Recontactez-nous plus tard! relate, excédée, une autre maman. J’ai appris seulement la semaine dernière qu’il n’y avait pas de place pour mon fils ! » Un papa s’est vu expliquer par les services municipaux que l’école n’était pas obligatoire avant 6 ans. A lui, donc, de se débrouiller. D’autres familles éconduites ont eu droit au même discours. « C’est une aberration, s’emporte Christine Brochard, représentante (non affiliée) de parents d’élèves à Jules-Ferry. Imaginez le stress pour eux ! »
En cause, apparemment : pas un problème de locaux, mais d’enseignants. L’affectation des professeurs en fonction du nombre d’enfants est de la responsabilité de l’Education nationale. « Mais la ville devait fournir des listes de prévision à l’inspection. Ça n’a pas été fait à temps, tacle Nadège Ravassat, élue locale de la FCPE. On ne découvre pas le jour de la rentrée les effectifs réels. C’est de l’amateurisme ! »
La maire, Laurence Spicher-Bernier (UMP), n’a pas pu être contactée hier. Toutefois, un membre de son équipe municipale reconnaît que « l’erreur est énorme. Il y a un réel manque de prévoyance. Il aurait fallu anticiper tout ça. Or l’inspection académique a découvert les chiffres en août ».
Un couac qui devrait vite être résolu dès ce matin. A la suite du comptage des élèves effectué hier par l’inspecteur, il a été décidé d’ouvrir une nouvelle classe de maternelle à Aimée-Leclerc. Pour ces délaissés du 5 septembre, tout devrait donc rentrer dans l’ordre. Cependant, les parents ne comptent pas en rester là. Une lettre adressée à l’édile devrait partir aujourd’hui afin que cette situation ne se reproduise pas en 2012.
MARIE D’ORNELLAS
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